État civil :
Né le 30 mai 1847
Décédé le 15 septembre 1922
Département :
Maine-et-Loire
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 3 janvier 1897
Elu le 7 janvier 1906
Elu le 11 janvier 1920
Fin de mandat le 15 septembre 1922 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

BODINIER (GUILLAUME, JEAN, VICTOR), né le 30 mai 1847 à Angers (Maine-et-Loire), mort le 15 septembre 1922 à Trélazé (Maine-et-Loire).

Sénateur du Maine-et-Loire de 1897 à 1922.

Guillaume Bodinier appartenait à une famille angevine du côté paternel et bordelaise du côté maternel. Il était le neveu du peintre Guillaume Bodinier qui fut membre correspondant de l'Institut et directeur du Musée d'Angers.

Il fit ses études secondaires dans sa ville natale, et ses études supérieures à Paris, à la Faculté de droit et à l'Ecole des Chartes.

Il participa à la campagne de 1870-1871 comme lieutenant, puis capitaine adjudant-major au 29e régiment de mobiles de Maine-et-Loire, et combattit dans les armées de la Loire et de l'Est.

Rendu à la vie civile, après la défaite, il garda le souvenir douloureux des batailles perdues. Sa fortune personnelle lui laissant une totale indépendance, il se consacra à l'art et à l'histoire. Il présida la Société des artistes angevins de 1890 à 1894 et la Société d'agriculture, sciences et arts d'Angers de 1890 jusqu'à sa mort. Les dons artistiques qu'il tenait de son oncle lui inspirèrent d'importants travaux sur les annales de la peinture et l'amour qu'il portait à son pays natal l'incita à en écrire l'histoire en un volume consacré aux Elections et aux représentants du Maine-et-Loire depuis 1789 (1888).

Attiré par la politique, il se fit élire en 1887 conseiller général du canton Sud-Est d'Angers. Il présida l'Assemblée départementale de 1913 à 1922, date de son décès.

Il se présenta aux élections législatives des 20 août et 3 septembre 1893 comme candidat conservateur dans la 1re circonscription d'Angers, mais il fut battu au deuxième tour de scrutin, bien qu'il soit arrivé en tête au premier tour, par le docteur Guignard, républicain, maire d'Angers.

Mais, quatre ans plus tard, il est élu sénateur au renouvellement triennal du 3 janvier 1897, au premier tour de scrutin, par 668 voix sur 965 suffrages exprimés. Il est réélu aux élections du 7 janvier 1906 par 696 voix, toujours au premier tour, sur 947 votants, et il conserve son siège à celles du 11 janvier 1920, au deuxième tour cette fois, ayant obtenu 593 voix sur 935 votes émis.

Inscrit au Groupe de la droite, il appartient à diverses commissions spéciales et participe à plusieurs discussions: encouragement à la culture du lin et du chanvre (1898) ; budget de l'exercice 1900 (1900). Le 31 janvier 1901, il est élu secrétaire du Sénat et le restera pendant trois ans. Il se fait entendre sur : le budget du Ministère de la Justice de l'exercice 1901 (1901) ; l'enseignement secondaire libre (1904) ; le budget des beaux-arts de l'exercice 1905, la séparation des Eglises et de l'Etat (1905) ; la liberté et le secret du vote, la création d'une Ecole des arts et métiers à Paris (1906) ; le budget de l'instruction publique de l'exercice 1907, les budgets de l'agriculture et des chemins de fer de l'Etat de l'exercice 1908 (1907) ; le budget du Ministère des Finances de l'exercice 1908 (1908) ; et de l'exercice 1910 (1910); les sels de nicotine, les budgets des finances et de l'agriculture de l'exercice 1911 (1911) ; les budgets des travaux publics, des beaux-arts et des P.T.T. de l'exercice 1913 (1913) ; l'affichage électoral (1914) ; l'institution d'une Croix de guerre (1915) ; les biens séquestrés (1918) ; le relèvement des taxes postales, l'admission de juges de Paix non licenciés en droit, l'avancement des juges suppléants (1920).

Ce furent ses dernières interventions. A la séance du 12 octobre 1922, le Président Léon Bourgeois annonçait son décès à ses collègues. Il louait dans son éloge funèbre l'homme « qui savait défendre une cause sans blesser ses adversaires ».

Il s'était éteint le 15 septembre dans sa propriété «La Quantinière » à Trélazé (Maine-et-Loire). âgé de 75 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Guillaume BODINIER

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