Appartenance politique :
Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines
État civil :
Né le 26 février 1909
Décédé le 25 décembre 1979
Profession :
Ingénieur agronome
Département :
Madagascar
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu du 18 mai 1952 au 17 juin 1952

Réélu le 10 août 1952
Réélu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 15 juillet 1959 (Cessation de mandat en application de l'ordonnance n°58-974 du 17 octobre 1958, relative au fonctionnement provisoire des pouvoirs publics)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

LONGUET (Paul)

Né le 26 février 1909 à Alfortville (Seine)

Décédé le 25 décembre 1979 à Créteil (Val-de-Marne)

Sénateur de Madagascar de 1952 à 1958

Paul Longuet naît le 26 février 1906 à Alfortville, petite ville au confluent de la Seine et de la Marne. Après une scolarité sans histoires au lycée Charlemagne à Paris, il étudie à l'Ecole d'agriculture de Tunis et obtient le diplôme d'ingénieur d'agronomie tropicale, qui lui ouvre de larges perspectives de carrière.

En 1947, le travail efficace qu'il mène depuis plusieurs années à Madagascar est récompensé par son élection à l'Assemblée de l'Union française. Mais cette Assemblée n'ayant qu'un pouvoir consultatif et un faible rôle effectif, Paul Longuet décide de se présenter aux élections au Conseil de la République du 18 mai 1952. Elu sénateur de Madagascar, il s'inscrit au groupe de la gauche démocratique. Il est nommé membre de la commission des affaires économiques, des douanes et des conventions commerciales, et de la Commission de la France d'outre-mer.

Du fait de son double mandat - membre de l'Assemblée de l'Union française et Sénateur- son élection est invalidée en juin, mais Paul Longuet qui a démissionné de l'Assemblée de l'Union française est réélu le 10 août et renommé membre des mêmes commissions. Il garde son siège jusqu'en 1959 en menant de front, à partir de 1957, une carrière de ministre de l'économie du gouvernement central de Madagascar.

Durant ses mandats, Paul Longuet appartient également à la commission de la production industrielle, à la commission des finances, à la sous-commission chargée d'émettre un avis sur les taxes parafiscales et de péréquation, à la commission de coordination permanente de la recherche scientifique et du progrès technique, et enfin, à la commission des affaires sociales.

Paul Longuet se fait remarquer par la qualité de ses interventions. Toujours soucieux de rigueur et de précision, il rédige de nombreux rapports : sur le projet de taxe postale dans les territoires d'outre-mer, sur la proposition de résolution relative à la représentation de Madagascar au comité du riz, sur la réorganisation municipale en Afrique occidentale française, en Afrique équatoriale française, au Togo, au Cameroun, et à Madagascar, etc.

Paul Longuet dépose également de nombreuses propositions de loi tout au long de ses mandats et notamment en 1954 et 1956, sur l'organisation de l'enseignement agricole public qui concerne l'école coloniale de Tunis, et, en 1955, sur la protection de l'appellation « tapioca ».

En 1958, Paul Longuet dépose une proposition de résolution pour inviter le gouvernement à déposer un projet de loi qui ferait du président du conseil du gouvernement de Madagascar et des vice-présidents des conseils de province les véritables chefs des exécutifs locaux.

Les 2 et 3 juin 1958, il vote pour le projet de loi relatif aux pleins pouvoirs et pour la révision constitutionnelle.

Parallèlement à son activité parlementaire, Paul Longuet est un spécialiste reconnu des rapports de Madagascar à la métropole et il est l'interlocuteur privilégié de journaux comme France-Madagascar ou Tana-journal. En octobre 1955, s'il affirme dans ceux-ci la nécessité première du maintien de la présence française sur le territoire, il y prône déjà le compromis et la recherche de « solutions qui permettent aux Malgaches d'occuper dans la direction et la gestion de ce territoire la place à laquelle ils ont droit et que [les Français leur ont] promis » ; un an plus tard, en novembre 1956, dans ce même journal, le sénateur rappelle ses paroles et les actions qu'il a menées : « Le vote du collège unique pour les élections municipales, dans la loi-cadre et du collège unique pour les élections provinciales en sont la preuve, dussè-je être accusé de manque de modestie, je peux affirmer que le revirement du Sénat, qui permit l'adoption de ces deux projets fut un peu mon oeuvre ».

Enfin Paul Longuet exerce durant les années 1957-1958 la délicate fonction de ministre de l'économie du gouvernement de Madagascar tout en étant membre du comité directeur du FIDES, et est ainsi amené à s'exprimer sur le développement des territoires d'outre-mer d'une part et sur les rapports des territoires d'outre-mer et de la communauté économique européenne en pleine construction d'autre part. Pour ce qui concerne le développement des pays d'outre-mer, Paul Longuet prend plusieurs initiatives dont les plus importantes sont la création et la mise en place d'une caisse de stabilisation des prix de la vanille, du poivre, des fécules de tapioca, et d'autres produits ; la création d'une Société pour l'Aménagement Rural de Madagascar (SARM) ; l'institution d'un fonds d'équipement rural et de développement économique et social ; la définition de la consistance des travaux et du périmètre de mise en valeur ; l'élaboration des projets FIDES pour l'exercice 1958-1959 ; la définition et le mode de gestion du domaine forestier ; la réforme du régime appliqué à la culture du tabac.

En tant que membre de la Commission de coordination économique métropole outre-mer, au sein de laquelle il défend les intérêts malgaches, Paul Longuet participe aux discussions sur les avantages que peuvent tirer les pays et territoires d'outre-mer du Traité du Marché Commun, sous certaines réserves. Le sénateur-ministre prend l'initiative de demander la création d'un organisme ministériel d'arbitrage placé sous la présidence du conseil en vue de régler certains différends d'ordre économique et défend, avec d'autres, la possibilité, pour les régimes d'outre-mer, de se préparer à affronter la concurrence des partenaires de la France dans des conditions déterminées et pour une durée limitée.

Réélu aux élections du 8 juin 1958, Paul Longuet achève son mandat en juillet 1959, comme ses collègues sénateurs des Etats autonomes de la Communauté.

Il poursuit alors sa carrière à Madagascar : il est ministre des finances et des affaires économiques dans le gouvernement Tsiranana de mai 1958, et jusqu'en 1963, puis ministre d'Etat chargé de la recherche scientifique et de la forêt malgache, enfin, à partir de 1964, inspecteur général au Bureau pour le développement de la production agricole et conseiller technique au cabinet du Président de la République malgache chargé des problèmes économiques et financiers en Europe.

Paul Longuet meurt le 25 décembre 1979 dans sa résidence du Val-de-Marne à l'âge de 70 ans.

Il était chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'ordre national du Mérite, chevalier du Mérite agricole, grand cordon de l'Etoile brillante, grand officier de l'Ordre national malgache et de l'Ordre national ivoirien.

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Ve République

LONGUET (Paul)

Né le 26 février 1909 à Alfortville (Seine)

Décédé le 25 décembre 1979 à Créteil (Val-de-Marne)

Sénateur de Madagascar de 1952 à 1958

Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome V, p. 227-228)

Le mandat de Paul Longuet prend fin le 15 juillet 1959 en application de l'ordonnance n° 58-974 du 17 octobre 1958, relative au fonctionnement provisoire des pouvoirs publics. Membre de l'assemblée provinciale de Tamatave et du Sénat malgache en 1959, il assume les responsabilités de ministre des finances et des affaires économiques (1959-1963) et de ministre d'Etat chargé de la recherche scientifique et de la forêt malgache (1963). Il est ensuite nommé inspecteur général au bureau pour le développement de la production agricole, et conseiller technique au cabinet du président de la République malgache, chargé des problèmes économiques et financiers en Europe.

Après les événements de 1972, Paul Longuet rentre en France et s'installe en région parisienne. Il y décède sept ans plus tard, le jour de Noël, à l'âge de 70 ans.

Il était chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'ordre national du Mérite, chevalier du Mérite agricole, grand cordon de l'Etoile brillante, grand officier de l'ordre national malgache et de l'ordre national ivoirien.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Paul LONGUET

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