Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 21 septembre 1919
Décédé le 19 mars 2009
Profession :
Journaliste
Département :
Val-de-Marne
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

CARAT (Jacques)

Né le 21 septembre 1919 à Paris

Décédé le 19 mars 2009, à Cachan (Val-de-Marne)

Sénateur du Val-de-Marne de 1968 à 1995

Fils d'immigrés lettons, Jacques Karaimsky est né le 21 septembre 1919 dans le IIIe arrondissement de Paris. Sa jeunesse est studieuse au collège Chaptal d'abord, puis au lycée Buffon. Licencié ès lettres après des études à la faculté de Lettres de Paris, Jacques Carat développe un goût précoce pour la littérature et le théâtre, mais également pour la politique : adhérent à la SFIO dans les années 1930, il s'inscrit dans le courant pivertiste, s'opposant à la stratégie d'alliances du Front populaire. Durant la Seconde guerre mondiale, il est retenu prisonnier en Allemagne de 1941 à 1945. A la Libération, Jacques Carat entame une carrière journalistique : il est sécrétaire de rédaction de la revue Paru de 1946 à 1950, qui s'intéresse à l'actualité littéraire, intellectuelle et artistique, avant d'intégrer la revue Preuves, dont il est d'abord secrétaire de rédaction (1950-1956) puis rédacteur en chef (1956). Cette publication, née en 1951, défend une ligne éditoriale libérale de gauche et s'oppose au communisme alors largement répandu dans les milieux intellectuels. Jusqu'en 1968 et son élection au Sénat, il continue à mener de front sa carrière professionnelle et son engagement politique. En effet, dès 1947, il est élu conseiller municipal socialiste dans l'opposition à Cachan, avant d'en devenir maire en 1953, fonction qu'il occupe jusqu'en 1998. Jacques Carat est également élu suppléant d'Antoine La Croix, député socialiste, lors de la première législature de la Ve République, de 1958 à 1962. Il est par ailleurs conseiller général de la Seine de 1959 à 1967, puis du Val-de-Marne à partir de 1967, avant de démissionner de ce dernier mandat en 1989 en application de la loi sur le cumul des mandats. Son action locale est surtout marquée par la politique du logement : il préside l'office municipal d'HLM de Cachan qu'il a créé en 1955 et devient vice-président de l'office interdépartemental d'HLM de la région parisienne (1967-1973). Son engagement local se prolonge également avec la présidence de l'association des maires de l'agglomération parisienne (1965-1983) et la vice-présidence de l'Association des maires de France (1974-1986).

En septembre 1968, le maire de Cachan présente sa candidature aux élections sénatoriales dans la nouvelle circonscription du Val-de-Marne : il est placé en tête de la liste de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste. S'adressant aux délégués sénatoriaux, Jacques Carat rappelle l'enjeu crucial de cette élection, après l'annonce du référendum sur la réforme du Sénat. A l'issue du scrutin, il est le seul élu socialiste, contre deux au Parti communiste, un à l'UDR et un au Centre démocrate. En 1977, recueillant 402 voix sur 1 516 suffrages exprimés, la liste du Parti socialiste conserve un siège à son sénateur sortant, contre trois pour le Parti communiste et deux pour la majorité. En septembre 1986, Jacques Carat conserve à nouveau son siège dans un contexte peu favorable : la droite recueille 726 voix (39% des suffrages) et gagne un sénateur, le candidat UDF Jean Clouet, alors que le Parti communiste, avec 28,5% des voix, perd un siège. Durant ses trois mandats au Palais du Luxembourg, Jacques Carat appartient au groupe socialiste, dont il devient vice-président en octobre 1983 et siège à la commission des affaires culturelles, dont il est secrétaire de 1980 à 1986 puis vice-président de 1989 à 1995. Le sénateur du Val-de-Marne est par ailleurs membre du Haut Conseil de l'audiovisuel (1973), de la Commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à l'enfance et à l'adolescence (1973-1995) et du conseil d'administration de Radio-France (1985-1994).

Ses interventions à la tribune portent surtout sur des questions d'ordre culturel. De 1977 à 1995, Jacques Carat est rapporteur pour avis des crédits consacrés au cinéma et au théâtre dramatique lors de l'examen des projets de loi de finances. Le 24 novembre 1984, à l'occasion de la discussion du projet de loi de finances pour 1985, il défend, en tant que représentant du Sénat au conseil d'administration de Radio France, la radiodiffusion de service public, notamment le budget de l'orchestre de Radio France - jugée trop important par les rapporteurs. A cette occasion, Jacques Carat se déclare « favorable au maintien du service public, gage d'exigence et de qualité. » Le 18 novembre 1994, lors de l'examen du projet de loi sur la reprographie, il défend un amendement visant à mettre fin aux pratiques abusives de la SACEM qui accordait une rémunération aux producteurs étrangers - notamment américains - au titre de la copie privée, alors que cette rémunération devait, selon la loi du 3 juillet 1985, être intégralement reversée aux auteurs et interprètes.

Jacques Carat s'oppose à la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes (1981), à la loi relative aux conditions d'entrée et de séjour des étrangers en France (1986), à la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale (1993) et à la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail (1998). Il vote la loi abaissant la majorité à 18 ans (1974), la loi Veil légalisant l'interruption volontaire de grossesse (1975), la loi portant réforme du divorce (1975), la loi portant abolition de la peine de mort (1981), la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage (1982) et la loi constitutionnelle ajoutant à la constitution le titre « De l'Union européenne » (1992).

En septembre 1995, âgé de 76 ans, il décide de ne pas se représenter pour un quatrième mandat. Réélu maire de Cachan cette même année, il cède son écharpe de maire le 26 septembre 1998 à son premier adjoint Jean-Yves Le Bouillonnec.

Jacques Carat décède le 19 mars 2009 à Cachan à l'âge de 90 ans. Il était décoré de la Légion d'honneur, de l'ordre national du Mérite, des Palmes Académiques et de la Croix du mérite de Basse-Saxe.

Elu le 22 septembre 1968
Réélu le 25 septembre 1977
Réélu le 28 septembre 1986
Fin de mandat le 1er octobre 1995 (ne se représente pas)

Vice-Président de la commission des affaires culturelles

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jacques CARAT

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