Appartenance politique :
Membre du Groupe de l'Union des Républicains et des Indépendants
État civil :
Né le 15 août 1921
Décédé le 21 juillet 1996
Profession :
Ingénieur
Département :
Meurthe-et-Moselle
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

POUILLE (Richard)

Né le 15 août 1921 à Mance (Meurthe-et-Moselle)

Décédé le 21 juillet 1996 à Vandoeuvre (Meurthe-et-Moselle)

Sénateur de Meurthe-et-Moselle de 1974 à 1992

Richard Pouille voit le jour le 15 août 1921 à Mance, petit village du Pays-Haut, au nord de la Meurthe- et-Moselle. Après avoir obtenu le baccalauréat, il devient ingénieur du Génie rural.

Parallèlement à sa carrière professionnelle, il s'engage dans la vie publique. Installé à partir de 1953 à Vandoeuvre, commune proche de Nancy, il en devient conseiller municipal la même année puis en est élu maire en 1965. Réélu en 1971 et 1977, il préside aux destinées de cette ville jusqu'en 1983, date à laquelle il abandonne volontairement son fauteuil majoral. Il continue toutefois de siéger au conseil municipal et d'exercer les fonctions de maire adjoint. Sous son mandat, Vandoeuvre connaît une forte croissance démographique : sa population passant de 11 000 à 34 000 habitants ; elle devient la deuxième ville de Meurthe-et-Moselle. Richard Pouille est à l'origine de l'extension de la faculté des sciences, de l'installation d'un centre hospitalier universitaire et du développement d'une ZUP où sont construits plusieurs équipements collectifs, dont un parc, un complexe sportif et un centre commercial. Il est en outre nommé président du district urbain de Nancy en 1970 et en 1983 puis vice-président en 1986. Il siège au Conseil régional de Lorraine à partir de 1972 ainsi qu'au Conseil général de la Meurthe-et-Moselle de 1973 à 1982 où il représente le canton de Vandoeuvre.

Fort de cet enracinement politique local, il se porte candidat aux élections sénatoriales du 22 septembre 1974. Après avoir obtenu 584 des 1 791 suffrages exprimés au premier tour de scrutin, il réunit sur son nom 914 des 1 791 suffrages exprimés au second tour. Il remporte ainsi le troisième siège de sénateur de Meurthe-et- Moselle derrière le maire de Briey, Hubert Martin, et le président du Conseil général, Roger Boileau. Il sollicite ensuite le renouvellement de son mandat le 25 septembre 1983. Candidat isolé au premier tour, il recueille 776 des 1 939 suffrages exprimés. Au second tour, il se présente sur une liste d'Union libérale pour la Meurthe-et- Moselle qui réunit quatre candidats de l'opposition nationale de droite. Avec 978 voix sur 1 925 suffrages exprimés, Richard Pouille est réélu aux côtés de ses trois colistiers, le président du Conseil général, Claude Huriet et les sénateurs sortants, Roger Boileau et Hubert Martin.

D'abord apparenté au groupe sénatorial des Républicains indépendants de 1974 à 1977, il rejoint celui de l'Union des Républicains et des indépendants à partir de 1977. Membre de l'Union pour la démocratie française, il en est écarté en 1989 en raison de son soutien au président du Conseil régional de Lorraine, Jean-Marie Rausch, devenu ministre du Commerce extérieur dans le gouvernement socialiste de Michel Rocard. Nommé membre de la commission des affaires économiques dès 1974, il y siège pendant toute la durée de son mandat. Il en assure la vice-présidence de 1983 à 1992.

Richard Pouille consacre une grande part de son activité sénatoriale à l'environnement. Il exerce ainsi les fonctions de rapporteur pour avis du budget de l'environnement de 1977 à 1985. Dans son rapport annuel, il traite de l'ensemble des questions environnementales : les parcs régionaux et nationaux, les réserves naturelles, la pollution par les hydrocarbures et notamment la marée noire provoquée par le naufrage de l'Amoco Cadiz en 1978, la lutte contre le bruit, la pollution de l'air, la charte de la qualité de la vie ou le principe « pollueur payeur ». Aux yeux de cet ingénieur du Génie rural, deux problèmes sont prioritaires : la collecte et le traitement des déchets, à commencer par ceux d'origine industrielle, et la pollution de l'eau.

Il n'est dès lors pas étonnant que la commission des affaires économiques le charge, en 1991, du rapport sur le projet de loi concernant la répartition, la police et la protection des eaux. Il affirme à cette occasion « la nécessité impérieuse de reconquérir la qualité de l'eau », dégradée par les pollutions diffuses, la détérioration des réseaux de distribution d'eau potable et l'insuffisance de l'assainissement. Il avait auparavant présenté deux rapports, en 1990 et 1991, sur la pollution de l'eau. Il intervient aussi en 1985 et 1987 dans la discussion de projets de loi relatifs à la protection de la forêt.

Président du groupe d'études de l'énergie du Sénat à partir de 1990 et membre du Comité consultatif de l'utilisation de l'énergie de 1989 à 1992, il suit également de près l'examen des questions énergétiques et plaide constamment en faveur des économies d'énergie. Membre de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques depuis 1983, il avait aussi présenté un rapport sur les conséquences de l'accident de la centrale de Tchernobyl et sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires en 1987.

Le maire de Vandoeuvre et président du district urbain de Nancy, nommé membre de la commission nationale d'urbanisme commercial en 1978, s'intéresse en outre aux problèmes qui concernent les collectivités locales et l'urbanisme. Il dépose ainsi une proposition de loi sur les personnels des districts en 1978 et une autre sur la publicité et les enseignes en 1984. Il s'exprime également sur des questions très diverses : la crise de la sidérurgie et du bâtiment en Lorraine, les télécommunications - il est membre de la commission de la télématique en 1987 - et la sécurité du transport pour laquelle il rapporte un projet de loi en 1975.

Il vote la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974, la loi portant réforme du divorce en 1975, la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980, la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982, la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982, la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988 et la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992. Il se prononce en revanche contre la loi portant abolition de la peine de mort en 1981.

Après avoir représenté dix-huit ans durant la Meurthe-et-Moselle à la Haute assemblée, Richard Pouille décide de ne pas se représenter aux élections du 27 septembre 1992. Il continue toutefois de siéger au Conseil régional de Lorraine jusqu'en 1994, date à laquelle il se retire de la vie politique.

Chevalier du Mérite agricole, il s'éteint le 21 juillet 1996 à Vandoeuvre dans sa soixante-quinzième année des suites d'un cancer de la gorge.

Elu le 22 septembre 1974
Réélu le 25 septembre 1983
Fin de mandat le 1er octobre 1992 (ne se représente pas)

Vice-Président de la commission des affaires économiques

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe de l'Union des Républicains et des Indépendants

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Richard POUILLE

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