G. LE SÉISME ET LES TIBÉTAINS EXILÉS DU NÉPAL

Outre les populations népalaises de langue et de culture tibétaines, le Népal compte également des Tibétains en exil dont le nombre est estimé à environ 15 000. Il sera toutefois difficile, voire impossible, de connaître le nombre réel des victimes du séisme parmi eux. En effet, si de 1959 à 1989, ces exilés ont été reconnus et enregistrés par le Gouvernement népalais et ont ainsi obtenu des certificats de réfugiés, par la suite, les relations entre le roi Birendra et le gouvernement de la République populaire de Chine s'étant améliorées, les Tibétains n'ont plus eu le droit de s'installer au Népal. A partir de 1990, même les enfants nés au Népal de parents tibétains exilés se sont vus privés de papiers. En revanche, un accord tacite avec l'Agence des Nations unies pour les réfugiés permettait à ces derniers, jusqu'à il y a peu, de passer par le Népal pour rejoindre l'Inde. A la suite des manifestations tibétaines de 2008 qui ont embrasé l'ensemble du plateau tibétain, des mouvements de soutien et de protestation contre la politique chinoise ont éclaté au Népal ; ils ont été sévèrement réprimés par les autorités népalaises à la demande du Gouvernement de la République populaire de Chine. Depuis, la situation des Tibétains au Népal s'est considérablement aggravée sous la pression des autorités chinoises. Pour ces raisons, un grand nombre de ces exilés tibétains n'a aucune existence légale au Népal et ne pourra donc être comptabilisé ni comme blessé, ni comme mort.

Le Gouvernement en exil a annoncé le décès d'au moins 10 Tibétains 60 ( * ) dont 7 seraient morts à Langtang.


* 60 http://tibet.net/2015/05/10-tibetans-dead-3-nuns-rescued-in-nepal-kashag-sanctions-npr-60-lac-towards-relief/# consulté le 18/08/2015.

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