2. La dégradation des finances publiques

a) La question du déficit budgétaire

La Hongrie a, certes, réussi à réduire considérablement son déficit budgétaire, qui est tombé de 9,3 % du PIB en 2002, à 6,3 % en 2003 et à 5,3 % en 2004. Cependant, pour 2005, les prévisions budgétaires annoncent un déficit qui demeure voisin de 5 % du PIB.

Cette situation résulte des conséquences des mesures sociales qui ont été introduites en 2002 afin de relancer la demande intérieure et qui se sont révélées particulièrement coûteuses pour les caisses de l'Etat : des hausses de salaires réels très importantes - plus 31 % pour la période 2002-2003 - et une politique fiscale généreuse (exonération des bas revenus, octroi de subventions pour l'accès au logement).

Aujourd'hui, le déficit des finances publiques constitue la préoccupation majeure du Gouvernement . Le déficit public se situe au-delà des critères de convergence définis à Maastricht et de l'engagement pris par la Hongrie en mai 2004 de réduire le déficit public afin de descendre au-dessous de la barre des 3 % en 2008.

Ce déficit vaut à la Hongrie de se trouver sous le coup d'une « procédure de déficit public excessif » en application du traité instituant la Communauté européenne, au titre de l'article 104-8, aux termes duquel les Etats membres sont tenus d'éviter les déficits publics excessifs, et de l'article 104-7 visant à recommander aux autorités de prendre des mesures à moyen terme afin de ramener le déficit public en dessous du seuil de 3 % du PIB en 2008, conformément à leur programme de convergence. Le Conseil a constaté que l'Etat hongrois n'avait pas pris les mesures correctrices nécessaires.

Nos interlocuteurs du Ministère des finances, en particulier M. Istvan SALGO et Mme Agnes VARGHA, se sont montrés surpris d'une telle sévérité à l'encontre de la Hongrie, la Commission ne tenant pas compte du chemin énorme parcouru par le pays.

b) La dette publique

Si la dette publique de la plupart des nouveaux Etats membres reste faible, celle de la Hongrie se situe à un niveau élevé et continue de croître, puisqu'elle est passée de 57,1 % du PIB en 2002, à 59,1 % en 2003 et à 59,4 % en 2004. L'endettement hongrois frôle la limite fixée par les critères de Maastricht.

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