Les projets dans les provinces du Nord

Hassan BELKOURA
Conseiller, Agence du Nord
Mohamed HAFNAOUI
Directeur délégué, Agence spéciale de Tanger Méditerranée

Hassan BELKOURA

L'Agence du Nord, créée en 1996, est l'établissement en charge de la coordination du développement des provinces du Nord. Dépendant du Premier Ministre, elle est dotée d'un Conseil d'Orientation qui réunit les ambassadeurs des pays de l'Union européenne. Elle intervient dans des domaines aussi divers que les infrastructures de base, des projets à caractère social, l'étude de zones d'intérêt touristique, le micro-crédit, le soutien à la pêche artisanale. Tous les projets qu'elle initie bénéficient d'une exonération de TVA. L'Agence du Nord couvre une région de 5,7 millions d'habitants, dont 52 % dans le secteur primaire et 13 % dans le secteur secondaire, autour de deux pôles importants : Tanger-Tétouan et Nador-Oujda.

Un nouveau port est en projet dans la région de Tanger, qui sera relié au reste du pays par une autoroute et une voie ferrée. L'actuel port de Tanger sera spécialisé dans le trafic passagers, les croisières et les activités de plaisance. Le port sera doté d'une zone franche d'exportation d'environ 400 hectares, d'une zone commerciale d'environ 200 hectares et de deux zones franches d'exportation industrielle de 300 hectares chacune.

Pour le développement touristique, le projet routier de rocade méditerranéenne, qui va relier entre elles les principales stations balnéaires méditerranéennes et atlantiques, revêt une grande importance. Deux tronçons de cet axe ont déjà été réalisés.

Dans le secteur de l'énergie, l'Agence du Nord soutient aussi des programmes très importants. Un programme éolien de 60 MW, concédé à EDF, a été réalisé à El Koudia. On peut aussi évoquer un programme d'électrification rurale, qui permettra de porter le taux d'électrification des zones rurales à 80 % en 2004.

Mohamed HAFNAOUI

Le Maroc a décidé de créer une zone spéciale de développement économique internationale, dénommée Tanger Méditerranée. Le projet comprend un port en eaux profondes, des zones franches adossées au port, des infrastructures de transport routières et ferroviaires et d'autres infrastructures relatives à l'eau ou aux communications.

Deux grandes routes maritimes sont concernées par ce projet : une route Nord-Sud, qui regroupe un trafic combiné de 3,4 millions d'EVP, une route Est-Ouest, pour 1,4 million d'EVP. D'ici à 2015, le trafic des containers devrait être multiplié par 3. Les capacités de traitement devraient être saturées dès 2001, d'où la nécessité de création de nouvelles infrastructures portuaires en Méditerranée, notamment pour promouvoir la production et l'emploi, favoriser la pénétration des marchés étrangers et décongestionner le port actuel de Tanger.

Situé à 35 kilomètres à l'est de Tanger, le port inclura une zone franche logistique de 98 hectares dans l'enceinte du port, pour l'entreposage des marchandises, la transformation industrielle légère et le contrôle de qualité. Des zones franches industrielles et service, dans la région de Tanger-Tétouan, viendront compléter le dispositif. Une liaison autoroutière viendra relier le port à l'autoroute Rabat-Tanger.

Au total, le coût du projet est estimé à 1 milliard de dollars, dont 390 millions pour le nouveau port. La réalisation de ce programme pourra se faire avec l'implication de l'Etat comme du secteur privé. Les études économiques ont démontré un taux de rentabilité compris entre 7,5 % et 14,5 % selon les scénarios de trafic envisagés. Les zones franches devraient permettre la création de 150 000 à 200 000 emplois. La livraison du projet est envisagée pour 2007. C'est l'Agence spéciale Tanger Méditerranée, assistée par la Direction du Port et un bureau d'études international, qui assure la maîtrise d'oeuvre du projet.

Hassan BELKOURA

Nous avons présélectionné sept entreprises pour la construction du port, dont deux entreprises françaises, Vinci et Bouygues. Nous avons également présélectionné les bureaux d'études. 50 % du financement est déjà mobilisé, dont un prêt de 300 millions de dollars des Emirats Arabes Unis. Pour les zones franches, nous comptons sur la participation d'opérateurs privés internationaux.

Michel DERRAC

Il me reste à remercier une nouvelle fois Paulette Brisepierre de nous avoir ouvert les portes du Sénat, l'ensemble des intervenants de la journée et vous tous qui, par votre présence, avez manifesté un si vif intérêt pour le Maroc.

Synthèse rédigée en temps réel par Ubiqus Reporting

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