Question de M. COURTEAU Roland (Aude - SOC) publiée le 26/11/1987

M.Roland Courteau expose à M. le ministre de l'agriculture que, dans le domaine agricole, comme en bien d'autres d'ailleurs, l'échéance de 1992 va être à bien des égards déterminante. Cela implique par conséquent qu'un maximum de moyens soient d'ores et déjà mis en oeuvre pour affronter cette échéance dans les meilleures conditions. La recherche est l'un de ces moyens et nul ne contestera que c'est en grande partie dans nos laboratoires que se prépare l'agriculture de demain. Le Premier ministre lui-même n'affirmait-il pas, le 24 mars dernier, devant l'Association nationale de la recherche technique, que l'effort en faveur de la recherche devait être l'une des très rares priorités du budget 1988 ? On aurait dès lors pu être fondé à croire que les crédits consacrés à l'I.N.R.A. seraient augmentés en 1988 de manière conséquente. Or, contre toute attente, ces mêmes crédits seront diminués en 1988 pour la seconde année consécutive. Concrètement cela signifie qu'après une réduction de 42 postes en 1987, cette nouvelle réduction de crédits consacrés à l'I.N.R.A. va se traduire par une réduction supplémentaire de 92 postes (dont 24 postes d'ingénieurs) et par une diminution des crédits de soutien de base pour la majorité des unités. Ces suppressions sont dangereuses et portent une atteinte inadmissible aux indispensables efforts de recherche qui doivent être maintenus dans la filière agricole et agro-alimentaire. Il lui demande donc si, comme le réclame avec force le monde agricole, il entend augmenter en 1988 les crédits consacrés à l'I.N.R.A..

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 11/02/1988

Réponse. -Pour 1988, il est prévu que le budget de l'I.N.R.A. soit presque maintenu au même niveau qu'en 1987 : 2 208 millions de francs en dépenses ordinaires et autorisations de programmes en 1988 contre 2 213 millions en 1987. Si ce budget comporte la suppression de quatre-vingt-douze postes d'ingénieurs techniciens et administratifs, il est envisagé la création de seize postes de scientifiques, six postes d'ingénieurs de recherche, quatre postes d'ingénieurs d'études et quatre postes d'assistants ingénieurs, des mesures de transformation d'emplois et un renforcement de la politique de formation par la recherche grâce à l'attribution de nouvelles bourses I.N.R.A. Quant aux autorisations de programmes, elles progressent de 3,4 p. 100 par rapport à 1987, pour atteindre 445 millions de francs, afin de permettre notamment l'équipement du centre de biotechnologie de Jouy-en-Josas et la poursuite de la modernisation des équipements des différents laboratoires. Ilest vrai, que les efforts de recherche, sont indispensables pour la filière agricole et agro-alimentaire, c'est pourquoi le Gouvernement apporte à l'I.N.R.A. les moyens pour la poursuite de son action, en particulier en matière de biotechnologie, de modernisation de l'approche de recherches agricoles, et de recherche d'amont pour les industries agro-alimentaires.

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