Question de M. MADRELLE Philippe (Gironde - SOC) publiée le 28/03/1991

M. Philippe Madrelle appelle l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur l'importance qui doit être accordée à l'enseignement de la biologie-géologie. Il souligne que cette matière n'est pas considérée comme une discipline scientifique à part entière en classe de seconde et en section scientifique. En outre, l'absence de biologie-géologie dans la filière économique n'est pas de nature à assurer à tous les jeunes une formation complète. La diminution du nombre de postes aux concours du C.A.P.E.S. pénalise les élèves ayant opté pour les sections scientifiques. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui préciser les mesures qu'il compte prendre afin de redonner à l'enseignement de la biologie-géologie toute son importance et reconnaître ainsi l'enjeu qu'il représente.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 10/12/1992

Réponse. - L'enseignement de la biologie-géologie occupe une place non négligeable dans l'enseignement secondaire français. Au collège, il convient de rappeler que cette matière est la seule discipline expérimentale enseignée tout au long des quatre années de scolarité. Dans les lycées, la rénovation pédagogique qui s'applique à compter de la rentrée 1992 en classe de seconde, à la rentrée 1993 en classe de première et à la rentrée 1994 en classe terminale, doit permettre de mieux valoriser l'enseignement de cette discipline. Cette valorisation revêt deux aspects principaux : sur le plan des structures, les sciences de la vie et de la terre (nouvelle appellation de biologie-géologie) font partie des disciplines dominantes de la nouvelle série S (scientifique). Cette matière bénéficiera d'un horaire en travaux pratiques important et pourra être choisie à la fois en matière dominante, en module et en option dotée d'un coefficient significatif à l'examen pour les élèves souhaitant approfondir leur profil dans ce domaine. Les élèves de cette série ayant choisi cette matière comme dominante suivront donc au minimum en classe de première trois heures trois quarts d'enseignement de sciences de la vie et de la terre dont deux heures trois quarts en travaux pratiques. Ceux qui choisiront l'option de sciences de la vie et de la terre de deux heures (en travaux pratiques) bénéficieront de cinq heures trois quarts d'enseignement. En classe terminale, suivant un dispositif analogue, les horaires de cette matière pourront représenter jusqu'à six heures. Cette mesure est de nature à assurer la qualité de la formation des élèves scientifiques et celle du recrutement dans les filières de l'enseignement supérieur en sciences de la vie et de la terre. En séries L (littéraire) et ES, (économique et sociale), cette discipline sera abordée dans le cadre de l'enseignement scientifique avec un horaire de trois heures hebdomadaires (dont une heure et demie en travaux pratiques) en première et terminale. Cet enseignement obligatoire en série L et optionnel en série ES est constitué par les quatre matières suivantes : physique, chimie, sciences de la vie et sciences de la terre. Dans le domaine des contenus, la rénovation pédagogique s'accompagne de la mise en place de nouveaux programmes en classes de seconde, première et terminale. L'objectif essentiel de l'enseignement est de fournir aux élèves une culture scientifique adaptée au monde moderne. En série S, les concepts sont abordés de manière plus approfondie et un accent particulier est mis sur des travaux pratiques qui constituent un support essentiel de l'enseignement et le cadre naturel de l'apprentissage et de la maîtrise de méthodes expérimentales. En séries L et ES, l'enseignement scientifique doit favoriser chez les élèves l'acquisition d'éléments leur permettant de porter un regard lucide sur leur environnement naturel, scientifique et technologique grâce à l'étude de thèmes ayant trait, par exemple, aux grands problèmes de santé ou aux risques naturels.

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