Question de M. LAGOURGUE Pierre (La Réunion - UC) publiée le 20/05/1993

M. Pierre Lagourgue attire l'attention de M. le Premier ministre sur la situation critique de la Réunion après le passage du cyclone Colina (en janvier) et les fortes pluies qui se sont abattues sur l'île (en février et mars). Il souhaiterait connaître le taux de la contribution de l'Etat à l'effort de reconstruction des infrastructures et des outils de production. En effet, il semblerait, à la suite d'un comité interministériel réuni le 10 mars dernier à l'hôtel Matignon, que le taux des aides susceptibles d'être versées aux agriculteurs réunionnais, ne dépasse pas 20 p. 100. Or il lui rappelle que lors des précédentes catastrophes naturelles, la participation de l'Etat s'est élevée à 40 p. 100 pour les pertes de récoltes (cyclones Clotida et Firinga) et à 80 p. 100 pour les pertes de fonds d'exploitation (cyclone Firinga) tandis que les dégâts des eaux étaient indemnisés à des taux proches de 100 p. 100. Considérant l'urgence des mesures à prendre, il lui demande comment le Gouvernement entend témoigner de la solidarité nationale à l'égard de ce département d'outre-mer, cruellement éprouvé par les conditions climatiques.

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Réponse du ministère : Premier ministre publiée le 17/02/1994

Réponse. - L'honorable parlementaire a appelé l'attention du Premier ministre sur les difficultés causées au département de la Réunion par le passage du cyclone Colina au début de l'année 1993 puis par les pluies diluviennes, dites fortes pluies, qui se sont abattues sur l'île à trois reprises en février et mars derniers, provoquant trois semaines d'inondations quasi ininterrompues. Dès son entrée en fonction, le Premier ministre a mesuré, d'une part, l'ampleur des dégâts provoqués par ces deux catastrophes naturelles, dont toute la réalité lui a d'ailleurs été rapportée par le ministre des départements et territoires d'outre-mer à l'issue du voyage effectué par celui-ci dans ce département en juillet dernier, et, d'autre part, le retard pris par le processus d'indemnisation dont le principe était acquis mais non financé. L'état de catastrophe naturelle a donc été déclaré tant pour Colina que pour les fortes pluies, permettant ainsi aux particuliers et aux collectivités locales d'être indemnisées par les assurances. L'Etat devait également, au nom de la solidarité nationale, assurer sa part dans la réparation des dommages résultant de ces deux événements. C'est ce qui a été fait. En ce qui concerne le cyclone Colina, les crédits pour les victimes ont été ouverts et délégués comme suit : 800 000 francs d'aides aux sinistrés les plus démunis ; 11,5 millions de francs de subventions aux collectivités locales ; 22 millions de francs au titre des indemnités aux agriculteurs. S'agissant des inondations exceptionnelles de février-mars, le Premier ministre a décidé d'attribuer une enveloppe de 18,7 millions de francs de subventions aux collectivités locales sinistrées, ce qui correspond à un taux d'intervention supérieur à celui décidé pour le cyclone Colina par le précédent gouvernement.

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