Question de M. MAMAN André (Français établis hors de France - NI) publiée le 07/10/1993

M. André Maman appelle l'attention de M. le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les problèmes qui affectent la restauration universitaire dans notre pays. En effet, les 26 500 places supplémentaires créées au cours de ces trois dernières années ne semblent pas aujourd'hui suffisantes pour répondre aux besoins d'une population étudiante de plus en plus nombreuse. En outre, au-delà de ces problèmes d'espace, on constate l'existence de certains dysfonctionnements comme le caractère souvent très restreint des plages horaires d'ouverture ou la qualité médiocre des prestations offertes. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui préciser si des mesures seront prises à court terme, tant en matière de places nouvelles que d'amélioration globale de la qualité des restaurants universitaires, afin que ce problème pratique, donc essentiel, soit résolu dans le respect des intérêts des étudiants de notre pays.

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Réponse du ministère : Enseignement supérieur publiée le 24/02/1994

Réponse. - Pour répondre à l'augmentation massive du nombre d'étudiants, les oeuvres universitaires et scolaires ont ouvert 10 000 places de restaurant en 1993 qui s'ajoutent aux 26 500 places déjà ouvertes dans les trois années précédentes conformément à l'objectif de 50 000 places nouvelles en cinq ans. Par ailleurs, la multiplication des implantations universitaires avec de faibles effectifs d'étudiants a conduit les CROUS à agréer des restaurants collectifs. A ce titre, 74 millions de francs seront consacrés en 1994 à près de 400 restaurants agréés par les CROUS. Au total, les oeuvres universitaires ont servi, en 1992-1993, 75,5 millions de repas dont 11,5 millions dans les restaurants agréés. Du point de vue qualitatif, l'amélioration des prestations demande un effort financier accru. Ainsi la subvention restauration augmente en 1994 de 27 millions de francs, soit 5,4 p. 100. L'effort demandé parallèlement aux étudiants est particulièrement faible, le ticket n'ayant augmenté que de 30 centimes. Pour leur part, les CROUS multiplient sur leurs fonds propres les initiatives dans un souci constant d'innovation et d'adaptation à la demande de la clientèle étudiante : rénovation des méthodes de fabrication, diversification des prestations proposées, développement d'une restauration de proximité, accélération des flux par l'utilisation de présentoirs circulaires. De plus, la mise en place de structures d'accueil différentes telles que des brasseries ou des cafétérias, dont la plage d'ouverture peut être beaucoup plus large, contribue à diminuer la durée de l'attente. Enfin, cette amélioration générale s'appuie sur un renforcement de la formation des personnels dont les crédits ont augmenté de 63 p. 100 depuis deux ans et qui est un des éléments essentiels du dynamisme et de la performance croissante de la restauration universitaire.

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