Question de M. BERTRAND Alain (Lozère - RDSE) publiée le 09/06/2016

M. Alain Bertrand attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement sur l'avenir du métier de vétérinaire en milieu rural. Les jeunes vétérinaires hésitent de plus en plus à s'installer en milieu rural, où l'exercice de la profession devient extrêmement difficile.
D'une part, les niveaux de rémunération sont moins élevés qu'ailleurs et, d'autre part, les vétérinaires font face à de très nombreuses contraintes comme les grandes distances à parcourir quotidiennement, les gardes répétées ou encore une amplitude horaire très importante.
Il lui demande quelles mesures il entend prendre pour encourager l'installation de vétérinaires en zone rurale.

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Réponse du Ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt publiée le 01/09/2016

Le maintien d'un maillage vétérinaire sur les territoires ruraux représente un enjeu fort à la fois pour la garantie de la qualité sanitaire des élevages mais aussi pour leur compétitivité. Le ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt et le syndicat national des vétérinaires d'exercice libéral ont organisé le 12 mai 2016 un colloque intitulé « Le vétérinaire, la carte et le territoire ». L'objectif de cette rencontre était de réfléchir aux solutions à adopter pour assurer la relève des praticiens et maintenir le réseau des vétérinaires dans les zones rurales. Lors de cette réunion, les interrogations portaient sur le tutorat en zone rurale, l'investissement des collectivités territoriales pour le maintien d'une présence vétérinaire en milieu rural, la contractualisation des relations avec les éleveurs et la rémunération des missions liées à l'action sanitaire collective. A cette occasion, le ministre chargé de l'agriculture a annoncé des mesures concrètes :  - le financement par l'État à hauteur de 300 000 € par an, du tutorat de 25 élèves d'école vétérinaire, encadrés chacun par un tuteur vétérinaire exerçant en productions animales en zone rurale ; - le financement par l'État du réseau des vétérinaires sanitaires à hauteur de 650 000 € par an afin de financer un animateur de réseau vétérinaire dans chaque région ; - la mise en place d'un groupe d'échanges entre la profession agricole et les vétérinaires pour engager une stratégie d'harmonisation nationale progressive des tarifs de prophylaxie. En effet, un état des lieux fait apparaître des grilles tarifaires très différentes en fonction des territoires ; - le lancement de deux groupes de travail destinés à présenter une feuille de route opérationnelle avant la fin de l'année 2016 : l'un relatif aux actions pour maintenir un réseau suffisant de vétérinaires en productions animales et l'autre sur les mesures nécessaires à la modernisation du partenariat entre l'État et les vétérinaires sanitaires. Par ces engagements, le ministre chargé de l'agriculture témoigne ainsi de toute l'importance qu'il porte à ce sujet.

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