Question de M. COURTEAU Roland (Aude - SOCR) publiée le 12/04/2018

M. Roland Courteau appelle l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur l'état de santé particulièrement invalidant et préoccupant d'un grand nombre de patients atteints de la maladie de Lyme, rencontrant des difficultés de prise en charge faute de connaissance suffisante de cette pathologie.
Il lui rappelle que, selon l'association Chronilyme, « le réseau sentinelles estime à 55 000 le nombre de nouveaux cas diagnostiqués en 2016, soit une hausse de 65 % par rapport à 2015 », et, ce malgré la fiabilité reconnue comme « partielle » des tests de dépistage de cette pathologie (test Elisa).
Il souligne que la non reconnaissance de la forme sévère, chronique, de la maladie de Lyme se traduit par de l'errance thérapeutique des patients, qui ne sont pas guéris à l'issue d'un traitement antibiotique de 3 mois.
Il lui demande donc de bien vouloir étudier les demandes de ces associations représentatives des malades qui réclament, de toute urgence, un nouveau « plan national de diagnostic et soins » permettant d'aborder les questions de dépistage, de prise en charge thérapeutique et risques de transmission de cette maladie, en lien avec d'autres politiques européennes de recherche portant sur la maladie de Lyme.
Il sollicite, de plus, la poursuite des actions préventives déjà engagées et notamment le développement d'une réflexion conjointe avec le ministère de la transition écologique et solidaire portant sur la propagation de cette maladie vectorielle.
Enfin, il l'interroge sur les suites qu'elle entend réserver aux demandes constantes de ces associations de malades en faveur d'une reconnaissance en affection longue durée des patients souffrant de la forme chronique de la maladie de lyme.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 28/11/2019

En janvier 2017, le ministère chargé de la santé a mis en place un plan de lutte contre la maladie de Lyme et autres maladies transmissibles par les tiques. Ce plan a pour objectifs de renforcer la prévention, d'améliorer et uniformiser la prise en charge des patients par la mise à jour des recommandations, et d'organiser des consultations spécialisées pour les patients atteints de maladies transmissibles par les tiques. La direction générale de la santé travaille, en lien avec les agences régionales de santé, à la mise en place de centres spécialisés pour la prise en charge des patients. Les praticiens de ces centres participeront à la formation initiale et continue des professionnels de santé. La Haute autorité de santé a d'ores et déjà publié des recommandations de bonne pratique clinique permettant à tous les médecins de prendre en charge, de manière harmonisée sur le territoire national, les différentes formes de la maladie. Le diagnostic de maladie de Lyme se fonde avant tout sur des critères cliniques, les résultats biologiques apportant des arguments supplémentaires. Les recommandations actuelles de prise en charge tiennent compte de ce fait et sont susceptibles d'être actualisées en fonction de l'évolution des connaissances.

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