Question de M. GROSDIDIER François (Moselle - Les Républicains) publiée le 14/02/2019

M. François Grosdidier attire l'attention de Mme la ministre, auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports sur la desserte TGV de la Moselle.
En septembre 2018, la SNCF annonçait par surprise la suppression de la liaison ferroviaire quotidienne Metz-Nice. Contraire au bon sens alors qu'il conviendrait de conforter Metz dans sa place centrale au croisement des deux corridors européens (Nord-Méditerranée et Atlantique-Est), cette décision pénalise désormais les Lorrains qui sont obligés pour rejoindre le Sud de la France, de passer par Paris ou par Strasbourg. Ou encore de prendre leur voiture, hausse du prix des billets et des gaz à effet de serre à la clé.
De la même manière, sans concertation, la SNCF décidait quelques semaines plus tard de revoir complètement le cadencement de la ligne TGV Metz-Paris pour une mise en place dès le mois de décembre 2018. Sans en avoir au préalable informé les collectivités locales, mises devant le fait accompli alors qu'elles ont contribué au financement de cette ligne, la SNCF allongeait les creux de desserte et remplaçait les TGV par des trains « low-cost », dont les billets ne peuvent se réserver que via internet. Ainsi le train de 8h56, très fréquenté, a été purement et simplement supprimé. Metz devient la ville la moins bien desservie de toute la région Grand-Est sur la tranche 6h-9h et ce, sans qu'aucune raison sérieuse n'ait été avancée. Dans le sens Paris-Metz, les « low-cost » remplacent là aussi les trains classiques à des heures moins favorables.
Enfin, depuis le 8 décembre 2018, le TER reliant Strasbourg à Nancy est devenu un TER reliant Strasbourg à Paris, en passant par la gare mosellane de Sarrebourg. Mais ce qui était présenté comme un progrès se révèle comme une régression. Au départ de Strasbourg, les trains ont quasiment systématiquement un retard de 15 à 20 minutes qu'ils n'arrivent pas à rattraper. Cette ligne est pourtant essentielle car nombre d'habitants de Moselle-Sud travaillent en Alsace ou en Meurthe-et-Moselle. Il semble que le matériel soit en cause et que les rames soient inadaptées depuis deux mois. Il apparaît surprenant qu'un simple changement d'horaire ait des conséquences aussi importantes.
Il lui demande pourquoi l'État et le Gouvernement ne défendent pas auprès de la SNCF, entreprise de service public, les intérêts mosellans, quand les autres villes ne sont pas autant affectées par les réformes de l'entreprise. Rien ne justifie objectivement qu'une ville aussi importante que Metz, au centre du Grand-Est, et dont la demande ferroviaire est sans cesse croissante, soit aussi mal traitée par la SNCF.

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Transmise au Ministère auprès de la ministre de la transition écologique - Transports


La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

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