Question de M. RAISON Michel (Haute-Saône - Les Républicains) publiée le 21/02/2019

M. Michel Raison interroge M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur la relation sino-taïwanaise.

Le 2 janvier 2019, à l'occasion du 40e anniversaire du message du comité permanent de l'Assemblée nationale populaire chinoise aux « compatriotes taïwanais », le président de la république populaire de Chine, a plaidé une nouvelle fois en faveur de la solution à « un pays, deux systèmes » pour Taïwan.

Si aucun calendrier n'a été annoncé, le chef de l'État a réitéré l'inquiétante possibilité de recourir à la force pour reprendre l'île taïwanaise : « nous ne promettons pas de renoncer au recours à la force et nous nous réservons le droit de prendre toutes les mesures nécessaires ».

Soulignant la nature démocratique de son pays, la présidente de Taïwan, a rappelé sa ferme opposition à cette unification et répété que, contrairement au Guomindang, elle et son parti n'avaient jamais accepté le « consensus de 1992 », suscitant l'adhésion et les encouragements d'une large majorité des Taïwanais.

Il interroge le Gouvernement sur ses contacts bilatéraux avec les autorités chinoises et les autorités taïwanaises afin de parvenir à une solution durable aux tensions entre les deux pays. Il lui demande enfin si la France envisage, comme l'ont fait les États-Unis en mars 2017, la signature du « Taïwan Travel Act » autorisant les rencontres entre ministres et officiels de haut rang, à Taïwan ou aux États-Unis.

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Réponse du Ministère de l'Europe et des affaires étrangères publiée le 14/03/2019

La France s'en tient à la politique d'une seule Chine et n'a pas de relations diplomatiques avec Taïwan. Dans le respect de ces principes, la France a avec Taïwan des échanges importants dans les domaines économiques et culturels, notamment dans les secteurs de forte expertise française comme par exemple l'innovation ou le développement durable. Un potentiel existe pour renforcer les échanges sur la base de projets concrets, y compris en matière d'aéronautique et de tourisme. Dans ce contexte, la signature d'un texte s'apparentant à la législation américaine promulguée le 16 mars 2018 n'est pas envisagée en France. De manière générale, la France est favorable au développement des échanges et de la coopération entre les deux rives. Il est naturellement dans l'intérêt de tous que la paix et la stabilité puisse être préservée et la voie du dialogue privilégiée en cas de différend.

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