Question de M. MASSON Jean Louis (Moselle - NI) publiée le 28/02/2019

M. Jean Louis Masson attire l'attention de Mme la ministre, auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports sur le fait que, décidemment, la SNCF se comporte avec une incroyable désinvolture à l'égard des Mosellans. À l'origine, elle avait justifié le cofinancement des travaux de la ligne TGV par les collectivités territoriales en s'engageant à mettre en place un plus grand nombre de trains et à respecter un cadencement régulier. La SNCF ne tient pas ses engagements car depuis l'origine, plusieurs TGV ont été successivement supprimés. Récemment encore, une nouvelle tentative a visé le train Metz-Paris de 8h56 et il a fallu une mobilisation des usagers et des élus pour que la SNCF accepte de revenir en arrière. Et encore, pour l'instant, il ne s'agit que d'une promesse. La SNCF persiste malgré tout dans ses tentatives de grignotage puisqu'elle vient de suspendre les réservations pour plusieurs trains, cette fois, dans le sens Paris-Metz. C'est un très mauvais signe, car chaque fois qu'il y a eu suppression de train, cela a commencé par un blocage des réservations. Quoi qu'il en soit, le nombre initial des trains doit être rétabli pour qu'il y ait une desserte cadencée normale. Pire encore, il est scandaleux que sur certains créneaux horaires, les Mosellans soient maintenant obligés de transiter par la gare de Nancy. Ainsi, les voyageurs TGV au départ de Paris à 20h40 mettent au total deux heures cinquante pour aller jusqu'à Metz. C'est exactement la durée que mettaient auparavant les trains corail entre Paris et Metz. Ainsi, au lieu de faire Paris-Metz en une heure vingt-cinq, l'usager du TGV au départ de Paris à 20h40 transite par Nancy et met exactement le double de temps pour arriver à Metz. C'est inacceptable car pour un tel résultat, ce n'était pas la peine de créer une ligne TGV. Il faut donc donner un coup d'arrêt à la politique désastreuse de la SNCF au détriment de la desserte du Nord de la Lorraine. Il lui demande en conséquence si elle trouve qu'il est normal qu'un usager TGV allant de Paris à Metz soit obligé de transiter par Nancy en ayant finalement le même temps de trajet qu'avec les anciens trains corail qui reliaient Paris à Metz.

- page 1097

Transmise au Ministère auprès de la ministre de la transition écologique - Transports


Réponse du Ministère auprès de la ministre de la transition écologique - Transports publiée le 12/11/2020

Sur la ligne Paris-Metz, afin d'ouvrir l'accès aux services grande vitesse à des voyageurs très sensibles aux prix, l'offre OUIGO a été proposée depuis juillet 2018 avec un aller-retour quotidien. Au vu de sa fréquentation particulièrement élevée, SNCF Mobilités a introduit en décembre 2018 un aller-retour quotidien supplémentaire. Pour prendre en considération les spécificités des trains OUIGO, leur déploiement s'est accompagné de nécessaires ajustements du plan de transport des TGV classiques, visant à favoriser, entre autres, un cadencement plus homogène des trains. Cependant, une attention particulière a été portée aux périodes de pointe, avec le maintien systématique de TGV classiques. Depuis le 1er avril 2019, SNCF Mobilités a par ailleurs renforcé la liaison Paris-Metz, avec un aller-retour quotidien supplémentaire en TGV classique. Au total, le plan de transport du service annuel 2020 propose en semaine 9 allers-retours quotidiens en TGV classique ainsi que 2 en OUIGO. Les solutions de voyage comportant une correspondance entre TGV et TER en gare de Nancy ne sont proposées qu'en complément de cette offre de trains directs. S'agissant en particulier de l'exemple de trains au départ de Paris en soirée, deux TGV directs sont proposés à 19h40 et à 20h48, dont le temps de parcours est inférieur à 1h30. Le Gouvernement reste attentif à ce que le niveau de service ferroviaire soit en mesure de répondre aux besoins de mobilité des territoires. À ce titre, la loi pour un nouveau pacte ferroviaire prévoit à partir du service annuel 2021 l'information obligatoire de l'État et des collectivités territoriales par les entreprises opérant des services librement organisés, tels que les TGV, lorsque celles-ci souhaitent les modifier.

- page 5320

Page mise à jour le