Question de M. MAZUIR Rachel (Ain - SOCR) publiée le 28/03/2019

M. Rachel Mazuir appelle l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur l'information faite aux malades au sujet de l'arrêt des antidépresseurs.
Avec plus de 3,7 millions de Français prenant des antidépresseurs dont 20 % suivent un traitement au-delà de six mois, la consommation d'antidépresseurs constitue une part non négligeable des dépenses de santé. Pourtant, dans un article publié le 5 mars 2019 dans la revue Lancet Psychiatry deux chercheurs britanniques ayant eux-mêmes souffert des effets de l'arrêt des antidépresseurs alertent sur la banalisation faite par les médecins autour de l'arrêt des antidépresseurs. À en croire leur travail, le sevrage n'est pas anodin et doit surtout être individualisé. Ainsi, si l'arrêt progressif est aujourd'hui recommandé, les étapes de la progression ne sont pas clairement définies ni généralisables, non plus que les effets consécutifs à l'arrêt (anxiété aiguë, vertiges, insomnies, troubles de la concentration, tachycardie...). Certains de ces effets peuvent par ailleurs laisser croire au malade que le phénomène dépressif est de retour et ainsi l'inciter à reprendre le traitement qu'il tentait d'arrêter.
Il souhaite savoir ce qui peut être entrepris pour développer la recherche dans ce domaine et contribuer à l'établissement d'une meilleure politique de prévention de l'arrêt des antidépresseurs.

- page 1638

Transmise au Ministère des solidarités et de la santé


La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

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