Question de Mme CARTRON Françoise (Gironde - LaREM) publiée le 24/07/2019

Question posée en séance publique le 23/07/2019

Mme Françoise Cartron. Ma question s'adresse à Mme Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation.

Depuis deux ans, l'orientation des étudiantes et des étudiants dans l'enseignement supérieur public s'effectue au travers du système Parcoursup.

Ce dernier a été mis en place pour pallier les insuffisances de l'ancien système, APB, qui conduisait à des résultats injustes et incompris. Il n'est jamais inutile de le rappeler.

Face aux critiques, très rapidement formulées, vous avez répondu une première fois dans cet hémicycle, en démontrant que Parcoursup était, dès la première année, plus efficient que son prédécesseur (Exclamations sur les travées du groupe Les Républicains.), notamment en matière de brassage des publics et de mixité sociale, par exemple en augmentant l'accès des boursiers à des établissements réputés.

La phase principale d'admission dans l'enseignement supérieur s'est achevée jeudi dernier, conformément au calendrier accéléré que vous nous aviez annoncé ici même. Neuf bacheliers sur dix ont d'ores et déjà reçu une proposition d'admission. Souhaitons-leur de nombreuses réussites et à eux aussi de bonnes vacances !

Madame la ministre, pouvez-vous nous confirmer que Parcoursup a encore mieux fonctionné en 2019 que l'année précédente (Rires et exclamations ironiques sur les travées du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, du groupe socialiste et républicain et du groupe Les Républicains.) et qu'il répond toujours mieux aux exigences de mixité sociale dans les filières du supérieur ? (Mêmes mouvements.)

Nous pensons également aux étudiants qui n'ont toujours pas reçu d'affectation à ce jour, alors que la phase complémentaire se poursuit jusqu'au 14 septembre et qu'un peu plus de 90 000 places sont toujours disponibles. (Les exclamations ironiques se prolongent sur les travées du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, du groupe socialiste et républicain et du groupe Les Républicains.)

Quels dispositifs d'accompagnement et d'aide leur sont proposés afin que leur recherche aboutisse le plus rapidement et le mieux possible ? Merci de votre écoute ! (Applaudissements sur les travées du groupe La République En Marche. – « Allo ! Allo ! » sur les travées du groupe Les Républicains.)


M. Michel Savin. Voilà une question corrosive ! (Sourires.)


M. Philippe Dallier. Complètement téléphonée ! (Nouveaux sourires.)

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Réponse du Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation publiée le 24/07/2019

Réponse apportée en séance publique le 23/07/2019

Mme Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation. Madame la sénatrice Cartron, vous l'avez indiqué,…

M. Philippe Dallier. Ah oui ! (Sourires ironiques sur les travées du groupe Les Républicains, du groupe socialiste et républicain et du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.)

Mme Frédérique Vidal, ministre. … le logiciel qui permet l'orientation des étudiants est venu en remplacement d'admission post-bac, lequel, je vous le rappelle, tirait au sort nos jeunes pour leur faire intégrer l'enseignement supérieur. (Protestations sur les travées du groupe socialiste et républicain.)

Parcoursup, en tant que logiciel d'orientation, s'appuie aussi sur une confiance renouvelée à la fois dans les professeurs du secondaire et dans les professeurs du supérieur, qui, au côté des conseillers d'orientation, permettent d'améliorer les choix faits par les étudiants et leurs familles.

Cette année, les commissions d'accès à l'enseignement supérieur ont reçu, s'agissant des étudiants qui n'avaient pas encore d'affectation en fin de phase principale, un peu plus de 6 300 demandes contre 23 000 l'an dernier.

Parcoursup peut encore et toujours être amélioré. Je m'y étais engagée l'an dernier et nous tiendrons compte des évolutions nécessaires.

Je rappelle la philosophie de la mise en place de cette plateforme : une réelle démocratisation de l'accès à l'enseignement supérieur.

Grâce au rapport du sénateur Laurent Lafon, l'Île-de-France est ainsi considérée maintenant comme une seule académie, ce qui a conduit à une augmentation de 15 % de la mobilité entre les académies de Versailles, de Créteil et de Paris.

À la suite de l'entrée sur la plateforme des instituts de formation en soins infirmiers, les familles ont dépensé 10 millions d'euros de moins en inscriptions aux concours.

Globalement, cela représente plus de 10 % en termes de mobilité géographique et plus de 20 % d'étudiants boursiers supplémentaires dans l'enseignement supérieur ; 30 000 places ont été créées là où des besoins étaient identifiés, dont plus de 10 000 en institut universitaire de technologie en Île-de-France, y compris Paris intra-muros.

M. le président. Il faut conclure !

Mme Frédérique Vidal, ministre. Nous sommes donc engagés dans une amélioration permanente de la qualité de l'accueil de nos étudiants et de leur réussite ! (Applaudissements sur les travées du groupe La République En Marche, ainsi que sur des travées du groupe Union Centriste. – M. Jean-Marc Gabouty applaudit également.)

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