Question de Mme de LA PROVÔTÉ Sonia (Calvados - UC) publiée le 31/10/2019

Mme Sonia de la Provôté attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la situation des infirmiers de bloc opératoire diplômés d'État (IBODE).

Depuis 2015, ils sont habilités à pratiquer des actes professionnels qualifiés d'exclusifs. Parmi ces actes, l'aide à l'exposition du patient, à l'hémostase et à l'aspiration devient une exclusivité des IBODE au 1er janvier 2020.

Or, afin d'assurer la formation d'un nombre suffisant d'IBODE, un report avait déjà été décidé pour cet alinéa.

Mais l'échéance approchant, les objectifs de formation ne sont toujours pas atteints. Si les effectifs dans les écoles ont augmenté depuis la publication du texte (le nombre d'inscrits étant passé de 390 en 2016 à 627 en 2018), le nombre d'IBODE demeure insuffisant. On estime en effet qu'entre 5 000 et 6 000 IBODE supplémentaires seraient nécessaires.

Selon les professionnels de santé, le nombre insuffisant d'infirmières de blocs (2 000 dans le privé, 7 000 dans le public) ne permettra pas d'effectuer des interventions chirurgicales auxquelles concourent aujourd'hui plus de 10 000 infirmières diplômées d'État.

La direction générale de l'offre de soins (DGOS) comptait sur la validation des acquis de l'expérience (VAE) pour permettre aux infirmiers de faire valoir leur expérience mais les démarches sont lourdes et très peu d'infirmiers ont obtenu leur diplôme de cette manière.

Les professionnels sont donc très inquiets ; ils craignent une paralysie de l'activité chirurgicale.

Elle lui demande, au regard de l'urgence de la situation, si le Gouvernement est disposé à prendre en compte ces demandes légitimes des professionnels de santé afin d'assurer la pérennité de l'activité opératoire en France.

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