Question de M. GUÉRINI Jean-Noël (Bouches-du-Rhône - RDSE) publiée le 07/11/2019

M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de Mme la ministre de la transition écologique et solidaire sur l'impact des éclairages artificiels sur l'homme et la nature.
Le 12 octobre 2019 avait lieu le jour de la nuit, une opération de sensibilisation à la pollution lumineuse, à la protection de la biodiversité nocturne et du ciel étoilé. En effet, nos usages de lumières artificielles (9,5 millions de points lumineux et 3,5 millions d'enseignes lumineuses en France) ont des effets nocifs avérés sur l'environnement, mais également sur notre santé.
Chez les insectes, la mortalité liée aux illuminations artificielles est ainsi la deuxième cause de mortalité due aux activités humaines, après l'emploi des pesticides. Autre exemple, les prédateurs insectivores, comme les chauves-souris, ont tendance à fuir la lumière, contrairement à leurs proies, ce qui diminue leurs ressources alimentaires. Quant aux humains, ils sont perturbés par le halo de lumière des zones urbaines, ce qui inhibe entre 10 et 50 % de leur mélatonine et altère plus ou moins gravement la qualité de leur sommeil.
L'arrêté du 27 décembre 2018 relatif à la prévention, à la réduction et à la limitation des nuisances lumineuses fait de la France l'un des pays les plus avancés sur le plan de sa réglementation. Pourtant les enjeux environnementaux et sanitaires sont tels qu'il lui demande s'il ne faudrait pas passer d'un droit de l'éclairage à un droit à l'obscurité.

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Transmise au Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires


La question est caduque

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