Question de M. DÉTRAIGNE Yves (Marne - UC) publiée le 21/11/2019

M. Yves Détraigne souhaite appeler l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur le projet de l'agence Santé publique France d'un premier « janvier sec » national, en janvier 2020, inspiré du dispositif privé anglo-saxon « Dry January ».

Une telle opération, décidée sans aucune concertation, génère incompréhension et colère au sein de la filière vitivinicole. Elle fait fi de la politique de santé publique qui avait jusque-là prévalu, en substituant la notion d'abstinence à celle de modération. Pourtant il est évident, dans notre tradition française, qu'il vaut mieux éduquer à la culture du vin qu'interdire.

Le dispositif « janvier sec » n'est pas un outil de prévention, il déresponsabilise et stigmatise toute une filière qui s'est, depuis des années, mobilisée, notamment en matière de prévention des consommations nocives d'alcool. En outre, choisir janvier, mois des vœux et des célébrations, notamment celle de la saint Vincent, le patron des vignerons, paraît totalement incongru et provocateur.

Considérant en outre les attaques incessantes subies par la profession vitivinicole (taxation des importations de vins aux États-Unis, débat national sur les zones de non traitement…), il lui demande de renoncer à cette opération tapageuse et inefficace, pour réaffirmer, aux côtés des professionnels, son attachement à un modèle de consommation responsable dans la tradition culturelle française.

- page 5786

Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

Page mise à jour le