Question de M. CAPUS Emmanuel (Maine-et-Loire - Les Indépendants) publiée le 28/11/2019

M. Emmanuel Capus attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur l'incompréhension des structures viticoles suite au projet du Gouvernement de mettre en place un « mois sans alcool » en janvier 2020, sans aucune concertation avec les professionnels.

Les filières viticoles rappellent leur engagement en matière de prévention notamment pour les femmes enceintes et les jeunes. Bien conscientes des enjeux de santé publique, elles souhaitent ainsi réaffirmer l'existence d'un modèle de consommation responsable permettant de concilier art de vivre à la Française, et préservation de la santé, prônant une consommation responsable et modérée tout au long de l'année, plutôt qu'un mois de prohibition, précisant que pour beaucoup de Français, le mois de janvier est synonyme de partage, de vœux, de rencontres familiales et de convivialité.

En conséquence, il souhaite savoir quelles réponses le Gouvernement peut apporter à ces professionnels très inquiets de la mise place de ce projet.

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Réponse du Ministère de l'agriculture et de l'alimentation publiée le 13/02/2020

Le Gouvernement est sensible à la place du vin dans la culture et l'agriculture française, aux territoires qu'il structure, aux emplois qu'il crée ainsi qu'à sa valeur patrimoniale gastronomique et paysagère. Pour autant, cette place ne doit pas occulter le fait que la santé publique est un enjeu majeur en France. Comme l'a indiqué la ministre des solidarités et de la santé, cette initiative de « Dry January » n'a pas été validée en amont et n'est donc pas soutenue par le Gouvernement. Les campagnes de prévention en matière de santé doivent en effet être validées lors d'un comité interministériel piloté par le ministère des solidarités et de la santé. La prévention des dommages sanitaires et sociaux est une des priorités du Gouvernement qui porte ainsi l'objectif de lutter contre les consommations d'alcool excessives ou à risque pour des personnes sensibles comme les femmes enceintes et les mineurs. Le discours public doit responsabiliser les consommateurs : l'alcool n'est pas un aliment anodin, mais la consommation de vin doit pouvoir rester un plaisir, associé à notre patrimoine gastronomique.

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