Question de M. ALLIZARD Pascal (Calvados - Les Républicains) publiée le 12/12/2019

M. Pascal Allizard attire l'attention de Mme la ministre des sports à propos de l'avenir du karaté en tant que sport olympique.
Il rappelle que le karaté compte 255 000 licenciés en France dont près de la moitié ont moins de 18 ans. Des clubs sont présents partout en France et concourent à la vie sportive et au lien social dans les territoires, y compris les plus périphériques. De nombreuses compétitions sont organisées au niveau local, national et international.
Fortes de cette situation, les instances du karaté ont souhaité que leur discipline participe en tant que sport additionnel aux jeux olympiques de Paris en 2024, et dans la mesure où le karaté est déjà sport additionnel aux jeux de Tokyo en 2020.
Pourtant, le comité d'organisation des jeux de Paris a annoncé une liste de quatre sports additionnels retenus, parmi lesquels ne figure pas le karaté.
Les instances du karaté ne comprennent pas ces choix alors qu'ils estiment avoir présenté un dossier complet semblant parfaitement répondre aux critères et aux valeurs du sport olympique. Ceux-ci s'interrogent aussi sur le fait que le karaté qui est programmé en 2020 serait déjà exclu des jeux pour 2024.
Par conséquent, il souhaite savoir si le Gouvernement entend soutenir les instances françaises du karaté dans leur démarche en vue de faire reconnaître la discipline comme sport additionnel pour les jeux olympiques de Paris en 2024.

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Réponse du Ministère des sports publiée le 26/12/2019

Le Comité d'organisation des jeux Olympiques et Paralympiques 2024 (COJO) a choisi les quatre sports additionnels suivants au programme olympique : le break dance, le skateboard, l'escalade et le surf. Cette décision a été annoncée le 21 février 2019 par le COJO, en conformité avec les principes qu'il avait fixés : choix de sports innovants, à dominante urbaine et ayant un fort impact sur la jeunesse. Elle a été approuvée par la commission exécutive du Comité international olympique (CIO) le 27 mars, puis par la session du CIO le 25 juin, à l'unanimité. En décembre 2020, elle sera soumise à la validation du CIO qui aura encore la faculté de retirer un ou plusieurs des quatre sports additionnels choisis par le COJO. Mais dès à présent, il n'est plus possible d'ajouter de nouveaux sports à cette liste. Le COJO avait reçu début mars la Fédération internationale de karaté, peu après l'annonce de ces nouveaux sports, afin de répondre à ses interrogations. Aucune négociation n'avait été engagée par la suite entre ces deux instances. En tout état de cause, le ministère des sports rappelle son soutien appuyé à la fédération française de karaté. Il a ainsi été décidé de lui accorder en 2019 une subvention de plus d'un million d'euros, notamment pour le développement du sport de haut niveau dans la perspective des JO de 2020 où le karaté figurera au programme des Jeux olympiques de Tokyo, conformément à la décision du COJO japonais. Ce montant représente une augmentation de l'ordre de 20 % par rapport à l'effort financier du ministère des sports en 2018 et marque son attachement à ce sport, porteur de valeurs fortes et qui compte plus de 250 000 licenciés. Indépendamment du choix du COJO quant aux sports additionnels qui figureront au programme de Paris 2024, la pratique du karaté en France continuera de faire l'objet d'une grande attention de la part du ministère des sports.

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