Question de M. JANSSENS Jean-Marie (Loir-et-Cher - UC) publiée le 12/12/2019

M. Jean-Marie Janssens attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur le projet du Gouvernement de mettre en place une opération « mois sans alcool » en janvier 2020, et les conséquences pour les entreprises viticoles françaises. Les filières viticoles, qui n'ont pas été concertées dans l'élaboration de ce projet, sont légitimement inquiètes des conséquences économiques d'une telle opération, et des conséquences à long terme pour l'image et l'attractivité de la profession, reposant pourtant sur des savoir-faire et une exigence de qualité largement reconnus. Par ailleurs, les professionnels du secteur viticole rappellent leur engagement en matière de prévention notamment à l'adresse des jeunes et des femmes enceintes. Fers de lance d'une consommation responsable et modérée tout au long de l'année, les professionnels dénoncent cette manière d'imposer un mois de prohibition qui va nuire à tout un pan économique français. Il souhaite savoir quelles réponses le Gouvernement peut apporter à ces professionnels légitimement inquiets de la mise place d'une telle opération.

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Réponse du Ministère de l'agriculture et de l'alimentation publiée le 13/02/2020

Le Gouvernement est sensible à la place du vin dans la culture et l'agriculture française, aux territoires qu'il structure, aux emplois qu'il crée ainsi qu'à sa valeur patrimoniale gastronomique et paysagère. Pour autant, cette place ne doit pas occulter le fait que la santé publique est un enjeu majeur en France. Comme l'a indiqué la ministre des solidarités et de la santé, cette initiative de « Dry January » n'a pas été validée en amont et n'est donc pas soutenue par le Gouvernement. Les campagnes de prévention en matière de santé doivent en effet être validées lors d'un comité interministériel piloté par le ministère des solidarités et de la santé. La prévention des dommages sanitaires et sociaux est une des priorités du Gouvernement qui porte ainsi l'objectif de lutter contre les consommations d'alcool excessives ou à risque pour des personnes sensibles comme les femmes enceintes et les mineurs. Le discours public doit responsabiliser les consommateurs : l'alcool n'est pas un aliment anodin, mais la consommation de vin doit pouvoir rester un plaisir, associé à notre patrimoine gastronomique.

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