C. LE COMMERCE EXTERIEUR DE LA PÊCHE

Au cours de l'année 1999, le déficit du commerce extérieur français en produits aquatiques destinés directement à la consommation humaine a atteint 500.000 tonnes pour 13 milliards de francs, selon les données de l'administration des douanes. Ce déficit est en baisse de 2 % en volume et de 3 % en valeur par rapport à 1998.

Cette légère contraction du déficit, qui fait suite à une forte aggravation en 1998, est due à une augmentation des exportations en volume tandis que les importations sont restées stables.

Aussi bien à l'importation qu'à l'exportation, le prix moyen est en légère baisse.

Quantité (tonnes)

Valeur (MF)

Prix moyen (F/kg)

Quantité (tonnes)

Valeur (MF)

Prix moyen (F/kg)

Quantité (tonnes)

Valeur (MF)

Prix moyen (F/kg)

Import*

860 976

19 577

22,74

849 945

19 666

23,14

1 %

0 %

-2 %

Export*

366 072

6 453

17,63

344 432

6 101

17,71

6 %

6 %

0 %

Déficit

494 904

13 124

505 513

13 565

-2 %

-3 %

*hors farines, huiles, graisses et algues

Source : Douanes françaises

Analyse par famille de produits

Cette évolution apparaît très contrastée selon les familles de produits. Le poste dont l'évolution est la plus négative est celui des poissons frais, avec des importations en hausse de 9 % en volume et 11 % en valeur et des exportations en baisse de 10 % en volume et de 2 % en valeur. Cette évolution correspond bien à la situation de raréfaction de l'offre française de poissons de pêche.

Le déficit lié aux échanges de poissons congelés est également en hausse, car les importations croissent en volume (+10 %) et en valeur (+6 %), tandis que les exportations sont stables en volume et à la baisse en valeur (-11 %). La demande est particulièrement forte pour les filets congelés.

Les postes relatifs aux crustacés et coquillages sont stables.

En revanche, les importations de conserves de poisson sont en baisse de 11 % en volume et 15 % en valeur, tandis que les exportations sont en hausse de 19 % en volume et 29 % en valeur. Toutefois, cette évolution est à relativiser, car l'alternance de phases d'abondance et de pénurie de la ressource en thon influence la politique de stockage des producteurs de conserves, ce qui peut faire apparaître des variations inter-annuelles fortes dans les données du commerce extérieur.

C'est pourquoi la réduction du déficit français en produits aquatiques constatée au vu des données 1999 n'est qu'apparente. Au contraire, sans tenir compte de l'artefact dû aux conserves de thon, la tendance est bien à l'aggravation du déficit du fait d'une demande toujours aussi forte en poissons frais et congelés.

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