E. LES NOUVELLES LIGNES

Soulignons, tout d'abord, que l'ouverture de la gare nouvelle Massena sur la ligne C du RER, en correspondance avec la ligne 14 (Météor) est prévue au mois de décembre 2000. Le coût du projet pour la RATP aura été légèrement inférieur à 250 millions de francs.

Cette jonction permettra à Météor de drainer un nombre de passagers supplémentaires estimé à 70.000 par jour pour une fréquentation actuelle d'environ 130.000 voyageurs.

Sont en cours de réalisation en 2000 , les travaux du prolongement de la ligne 14 (Météor) entre Madeleine et Saint-Lazare, qui ont débuté au mois de juin 1998. Leur achèvement est prévu en 2003. Ce prolongement sur deux kilomètres jusqu'à proximité de la gare Saint-Lazare, permettra d'établir de nouvelles correspondances avec les lignes de métro 3, 9, 12, 13 et la ligne E du RER.

Leur coût prévisionnel est de 840 millions de francs hors matériel roulant.

A l'autre extrémité de la ligne 14, les travaux du prolongement jusqu'à la station Olympiades , estimés à 730 millions de francs, doivent débuter dès la signature de la convention de financement, pour s'achever en 2006.

Le prolongement du tramway T1 entre Bobigny et Noisy-le-Sec sur une distance de trois kilomètres (pour un coût total de 480 millions de francs), pourrait être mis en chantier également en 2000, en vue d'une mise en service début 2003.

En ce qui concerne enfin les perspectives d'engagement d'opérations au delà de 2000, relevons que l'essentiel des opérations nouvelles, inscrites au contrat de plan Etat-Région 2000-2006, est actuellement en phase d'études. Seule la réorganisation du pôle de Massy devrait être mise en travaux en 2001.

Parmi les projets à l'étude les plus avancés, signalons le prolongement du Trans Val-de-Marne à la Croix de Berny et le prolongement de la ligne 13 du métro jusqu'à Asnières - Gennevilliers III.

F. LA SÉCURITÉ DES CIRCULATIONS ET DES PERSONNES

a) Un récent incident a attiré plus particulièrement l'attention du public sur le problème de la sécurité des circulations dans le métro parisien.

La RATP souhaite faire savoir que les lignes et les matériels roulants sont, d'une manière générale, équipés d'un pilotage automatique avec un conducteur présent à bord. La ligne Météor est, quant à elle, dotée d'un système entièrement automatique.

L'année dernière une consultation a été lancée pour la réalisation d'un nouveau système de " contrôle-commande " des trains. Trois constructeurs ont été retenus pour réaliser chacun un " démonstrateur " ; ces matériels seront mis en oeuvre en 2001 et permettront à la RATP de choisir un constructeur pour équiper la ligne 13.

Sur la ligne 4, un nouveau " poste de commande centralisé " assurant la gestion complète du trafic sera mis en service dans le courant de l'année 2001.

En ce qui concerne la signalisation, on relève la poursuite de l'équipement des communications de voie et des raccordements entre lignes non encore munis de signalisation. Des études ont été menées pour définir un nouveau type de poste d'aiguillage, informatisé, destiné au renouvellement des installations anciennes. Une consultation va être lancée à la fin de l'année 2000, en vue d'une première application à un terminus en 2003.

Sur la ligne A du RER, le système de contrôle de vitesse existant de type SACEM sera étendu à la zone d'interface avec la SNCF de Nanterre-Préfecture à la fin de l'année 2001. Sur la ligne B, le système de contrôle de vitesse KCVP, analogue à celui de la ligne A, a connu un début de mise en service sur les premiers trains et un premier tronçon de la ligne (gare du Nord-Châtelet-les-Halles) en juillet 2000. L'ensemble des trains de la partie RATP de la ligne sera équipé au milieu de l'année 2001.

b) En ce qui concerne la sécurité des personnes (voyageurs et agents), la RATP estime que l'on assiste à une lente et progressive amélioration de la situation.

Les atteintes à la sécurité des voyageurs sur le réseau de la RATP (métro-RER-bus et tram) ont enregistré, en 1999, une diminution de 5,2 % par rapport à 1998.

Au premier semestre de 2000, on a noté, au contraire, une augmentation de 10 % due à la croissance des vols avec violences et vols à la tire sur les réseaux ferrés.

Etablissant une comparaison sur dix ans, la RATP juge que la sécurité des voyageurs s'est améliorée, particulièrement sur le métro et le RER. Ainsi, la moyenne journalière des violences (hors vols à la tire) se situait à 7,5 violences par jour en 1999 contre 8,8 violences par jour en 1990.

Si l'on établit un ratio basé sur le nombre d'atteinte par million de voyages, celui-ci se situait à 1,8 atteinte par million de voyages en 1999 (pour 1,9 en 1998).

En cas d'incident, le délai d'intervention des équipes de sécurité sur les réseaux Métro et RER a été, dans 88% des cas, de moins de dix minutes au 1 er semestre de 2000, ce qui a représenté une amélioration de 17 % par rapport à 1999.

Par ailleurs, le pourcentage d'interpellations à la suite d'atteintes à la sécurité des agents sur le métro et le RER a été de 67 % au premier semestre 2000.

Au niveau des services de l'Etat, plusieurs mesures ont été prises.

Il s'agit tout d'abord d'un renforcement de la présence humaine sur les réseaux, soit par redéploiement statutaire (1.050 agents sont concernés à la RATP), soit par recrutement d'emplois jeunes (1.200 à la RATP).

Ainsi, en trois ans, les emplois en contact avec le public auront-ils augmenté de plus de 4.500 sur l'ensemble des réseaux de transport franciliens.

Parallèlement, les effectifs des unités spécialisées de la police municipale, mis à la disposition de la SNCF et de la RATP, ont été renforcés et des postes de police créés dans les gares de la SNCF.

On note aussi le développement du partenariat, notamment par le biais des contrats locaux de sécurité, qui réunissent sous l'égide du préfet, l'Intérieur, la Justice, l'Education Nationale, les bailleurs sociaux et les transporteurs.

Des moyens nouveaux ont été dégagés pour les équipements de sécurité. En 1998, un programme triennal d'un coût de 860 millions de francs a été financé par le syndicat des transports d'Ile-de-France, la région Ile-de-France et les entreprises de transport. Il permet notamment d'équiper les bus en radiolocalisation.

Ce programme se réalise au rythme de 500 véhicules par mois, l'équipement du parc devant être achevé à la fin de l'année. La vidéo-surveillance des bus des lignes sensibles par quatre caméras va concerner un millier de bus (soit le quart du parc total) ; en cours d'expérimentation, elle devrait être achevée en 2001.

Toujours sur le réseau routier, la pose de films protecteurs sur les vitres latérales des postes de conduite a été achevée et l'installation des cabines anti-agression assurant la protection des machinistes devrait être terminée à la fin 2000.

La télésurveillance des gares centrales du RER permettant une visualisation complète du site et reliée au poste central de sécurité a été réalisée en 1999 à la Défense et Gare de Lyon ; elle a débuté à Etoile en 2000. Il ne restera alors plus qu'à équiper les gares de Nation et Châtelet-les-Halles.

La vidéosurveillance de la montée et de la descente des voyageurs est d'ores et déjà réalisée aux stations de métro Châtelet, Luxembourg, Port Royal et Cité Universitaire.

170.000 enfants et adolescents d'Ile-de-France ont bénéficié d'opérations diverses de sensibilisation, en partenariat avec l'Education nationale et le ministère de la Jeunesse et les Sports.

Le déploiement d'emplois-jeunes a été intensifié grâce à l'embauche directe par la RATP de 200 emplois-jeunes employés à la " sécurisation " des bus. Ces emplois-jeunes, appelés " adjoints de sécurisation ", travaillent en équipes mixtes avec des agents de sécurité de l'entreprise.

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