CHAPITRE 1ER -

L'ACTIVITÉ DES PME, DU COMMERCE
ET DE L'ARTISANAT EN 1999 ET 2000

Le budget des PME, du commerce et de l'artisanat s'inscrit cette année dans un contexte globalement plus favorable que l'année dernière, en raison de la forte croissance que la France connaît depuis 1999.

I. LA CRÉATION D'ENTREPRISES : UNE LÉGÈRE AMÉLIORATION

A. LE NOMBRE DES CRÉATIONS D'ENTREPRISES PROGRESSE LÉGÈREMENT EN 1999, POUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS CINQ ANS

En 1999, 269.000 entreprises ont été créées en France . Ce chiffre comprend l'ensemble des créations d'entreprises, lesquelles peuvent prendre des formes diverses. Les plus nombreuses sont les créations d'entreprises nouvelles, c'est-à-dire d'établissements économiques jusqu'alors inexistants (169.700 unités, soit 63,1 % du total). Les " réactivations " d'unités existantes, qui reprennent leur activité après l'avoir cessée, font aussi partie des créations d'entreprises (56.1000), ainsi que les " reprises " (43.200).

EVOLUTION ANNUELLE DU NOMBRE DES CRÉATIONS D'ENTREPRISES (en %)

Ensemble

Nouvelles

Réactivations

Reprises

1994

+7,6

+7,5

+11,6

+3,2

1995

-3,1

-2,6

-2,2

-6,3

1996

-3,3

-4,0

-3,0

-1,1

1997

-1,3

-2,4

+0,4

+0,8

1998

-2,1

-1,0

-3,6

-4,2

1999

+0,9

+2,1

+0,6

-3,0

Structure des créations en 1999

100

63,1

20,9

16,0

Source : répertoire SIRENE

Champ : Industrie, Commerce, Industrie

En 1999, pour la première fois depuis 1994, le nombre des créations d'entreprises est plus élevé que celui de l'année précédente, avec une hausse de 0,9 %. Toutefois, cette progression reste modeste en regard de la vigueur de la reprise.

Jusqu'en 1998, l'évolution de la création d'entreprises avait été particulièrement mal orientée. Le total des créations d'entreprises, qui avait atteint un niveau élevé en 1994, a en effet continuellement reculé entre 1995 et 1998. La baisse a été particulièrement marquée en 1995 et 1996, atteignant, respectivement, 3,1 % et 3,3 %. Puis, le nombre de créations d'entreprises a encore diminué de 1,3 % en 1997, et de 2,1 % en 1998, en dépit d'une nette amélioration de la situation économique.

B. EN HAUSSE DANS LES SERVICES, LES CRÉATIONS D'ENTREPRISES RECULENT FORTEMENT DANS LE COMMERCE, LES INDUSTRIES AGRO-ALIMENTAIRES ET L'INDUSTRIE

Les secteurs les plus dynamiques en matière de création d'entreprises sont les services aux ménages et aux entreprises. Alors que le total des créations a reculé de 1,7 % entre 1993 et 1999, elles ont progressé de 13,2 % dans les services aux entreprises, et de 10,4 % dans les services aux ménages. Etant donné le poids important de ces secteurs dans l'ensemble des créations d'entreprises, cette forte progression a en partie compensé les baisses constatées dans presque tous les autres secteurs.

En revanche, avec un poids d'environ 30 % et un recul de 12,5 % au cours de la période, les créations d'entreprises de commerce ont fortement pesé sur l'évolution globale. En termes de contribution, elles font baisser de 4 points l'évolution d'ensemble. La part du commerce dans le nombre annuel de créations recule ainsi de 32 % en 1993 à 29 % en 1999.

C'est dans l'industrie manufacturière que les créations diminuent le plus, la baisse atteignant 20 % entre 1993 et 1999, même si la tendance s'atténue. Cependant, la part de l'industrie dans le total des créations étant relativement faible (6,8 % en 1993 et 5,6 % en 1999), ce secteur ne freine que modérément l'évolution totale.

Au-delà de facteurs communs à tous les domaines d'activité, tels que la situation économique ou l'octroi d'aides éventuelles, la création d'entreprises dépend des spécificités de chaque secteur. Les évolutions sectorielles sont ainsi cohérentes avec l'évolution structurelle du tissu productif français : prédominance des services sur les activités industrielles, moindre importance du petit commerce, limitations des ouvertures de grandes surfaces, etc.

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