CHAPITRE IER -

VERS UNE STABILISATION
DU MARCHÉ DE LA CONSTRUCTION

I. UN OPTIMISME RAISONNABLE POUR L'ACTIVITÉ DU BÂTIMENT

A. LA PROGRESSION DU SECTEUR DU BÂTIMENT EN 2000

Après avoir enregistré une croissance de 7 % en volume en 1999, l'activité des entreprises de bâtiment a encore fortement progressé en 2000, sur les deux segments de la construction neuve (+ 5,8 %) et de l'entretien (+ 5,8 %). Leur chiffre d'affaires hors taxe de l'année 2000 représente 87 milliards d'euros (571 milliards de francs). En ce qui concerne l'entretien, dont le chiffre d'affaires est désormais sensiblement égal à celui de la construction neuve, le taux de croissance est supérieur au rythme moyen observé ces dernières années. L'activité a, en effet, été tirée à la hausse par les travaux consécutifs aux tempêtes de la fin de l'année 1999 et par les effets de la mesure d'abaissement du taux de TVA sur les travaux d'entretien du logement, ramené de 20,6 % à 5,5 % en septembre 1999.

Le secteur le plus dynamique est resté celui du bâtiment non résidentiel, dont l'activité de construction neuve a été particulièrement vigoureuse (+ 12,1 % en volume), soutenue par des investissements privés toujours bien orientés (+ 12,7 %) et par la forte progression de la commande publique (+ 10,2 %), notamment celle des collectivités locales.

Après les résultats exceptionnels de l'année 1999 (+ 13,3 % en volume), l'activité liée au logement a retrouvé en 2000 un rythme de progression plus modéré, de 3,9 % en volume . Sur ce segment, la croissance de l'année 2000 a surtout bénéficié de la vigueur exceptionnelle de l'activité d'entretien (+ 6 %). L'activité de construction neuve n'a, quant à elle, augmenté que de 1,7 %, la progression étant due entièrement à la maison individuelle (+ 6,2 %), tandis que l'activité liée au logement collectif s'est inscrite en repli (- 6,7 %).

Sur l'ensemble de l'année 2000, environ 34 millions de m2 ont été mis en chantier dont 26 millions concernent la maison individuelle et 8 millions le logement collectif. Le nombre total de logements mis en chantier s'établit à 311.000, ce qui correspond à une baisse de 6.000 unités par rapport à 1999 mais représente encore un niveau historiquement élevé. La forte croissance des mises en chantier en 1999 avait en effet été favorisée par l'arrivée à échéance du dispositif d'amortissement accéléré sur les investissements locatifs ayant déclenché un pic d'autorisations de construire au quatrième trimestre 1998, qui s'est traduit par un accroissement des mises en chantier l'année suivante. En 2000, la baisse est imputable aux mises en chantier de logements en immeuble collectif (112.000 contre 129.600 en 1999), tandis que les mises en chantier de maisons individuelles ont continué de progresser (199.000 contre 188.000 en 1999).

Avec 53.000 salariés permanents supplémentaires (+ 5,7 %) et une hausse de 7.000 équivalents-salariés en intérim, le bâtiment aura été l'un des principaux contributeurs à la hausse de l'emploi en 2000.

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