III. LES CRÉDITS EN FAVEUR DE LA PROMOTION DES PRODUITS AGRICOLES ET ALIMENTAIRES

Inscrits à la ligne 44-53/30, les crédits destinés au financement des actions de promotion s'élèvent, comme l'année dernière, à 24,4 millions d'euros .

Votre rapporteur pour avis prend acte de cette stabilisation, qui intervient après plusieurs années de baisse.

Ces crédits sont en pratique destinés au versement de la subvention à la Société pour l'expansion des ventes de produits agricoles et alimentaires (SOPEXA), qui bénéficie également, en cours d'exercice, de concours des offices agricoles, au titre de la participation à des actions de promotion initiées par les interprofessions.

Passant de 8,7 milliards de francs en 1999 à 2,3 milliards de francs en 2000, le résultat de la SOPEXA s'est dégradé, ce qui s'explique partiellement par la dépréciation de l'euro par rapport aux devises étrangères, dès lors que les dépenses de cet organisme sont en grande partie réalisées en dehors de l'Union européenne.

Les charges résultant de la mise en oeuvre des trente cinq heures, de l'important effort de formation consenti en faveur du personnel et du lancement d'un projet d'intranet ont certainement pesé sur ce résultat.

Durant l'année écoulée, des actions de promotion classiques ont été conduites à l'intérieur et en dehors du marché européen. Plusieurs campagnes ont concerné le vin : Muscadet en Allemagne, Côtes du Rhône au Danemark. En Corée du Sud, un plan de communication a été mis en oeuvre pour restaurer la confiance des consommateurs et des professionnels à l'égard de la viande de porc française.

Votre rapporteur pour avis tient à souligner l'importance de ces actions dans un contexte marqué par une concurrence internationale croissante et dotée de moyens toujours plus conséquents.

Les actions de promotion collective sont, rappelons-le, l'une des rares marges de manoeuvre permises par l'Organisation mondiale du commerce (OMC), puisque qu'aucun encadrement des crédits publics qui y sont consacrés n'a été prévu dans l'accord de Marrakech. Des pays tels que les Etats-Unis n'hésitent pas à y recourir massivement.

Il apparaît donc souhaitable que le Gouvernement français, mais également l'Union européenne, s'engagent plus vigoureusement dans cette direction.

Il conviendrait, en outre, d'éviter que les versements à la SOPEXA interviennent avec retard, comme cela semble avoir été le cas au cours de l'année 2001 s'agissant des campagnes de promotion des fruits d'été. Celles-ci ne pouvant être différées, les interprofessions ont été contraintes d'assurer la trésorerie des mesures mises en oeuvre, dans l'attente des versements publics, ce qui porte incontestablement atteinte à l'image de la SOPEXA.

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