CHAPITRE IER -

LE BILAN ÉNERGÉTIQUE FRANÇAIS POUR 2000

La production nationale d'énergie primaire a crû, en l'an 2000, de 2,1 % après avoir augmenté, en 1999, de 2,7 %. Elle atteint 126 millions de tonnes d'équivalent pétrole (Mtep). Sa structure reste caractérisée par l'importance incontournable de l'énergie d'origine nucléaire qui atteint 73 % de la production, en hausse par rapport à 1999, année où elle représentait 71 %. La seconde source de production française est constituée par l'énergie hydraulique qui représente 12,8 % du total produit, suivie des énergies renouvelables autres que l'hydraulique (9,4 %). Les autres sources d'énergie occupent une part résiduelle : 1,9 % pour le charbon, 1,5 % pour le pétrole et enfin 1,2 % pour le gaz.

Alors qu'il avait baissé de 82,6 % en 1997 à 79,3 en l'an 2000, le taux de disponibilité du parc électro-nucléaire français dont la puissance installée est de 63.200 Mégawatts (MW), est remonté à 80,4 % en l'an 2000.

La consommation totale d'énergie primaire atteint 257,6 Mtep après correction climatique, en hausse de 1,7 % par rapport à 1999. Elle se décompose en quatre sources principales :

- le pétrole pour 38,2 % ;

- l'électricité primaire (nucléaire et hydraulique) pour 36,8 % ;

- le gaz pour 14,5 % ;

- le charbon pour 5,5 % ;

- les énergies renouvelables autres que l'hydraulique pour 4,9 %.

La consommation finale énergétique (différence entre la consommation totale d'énergie primaire, la consommation finale non énergétique et la consommation de la branche énergie) représente 215 Mtep. Elle se répartit entre trois secteurs principaux : le résidentiel-tertiaire pour 46,7 %, l'industrie pour 26,8 %, et les transports pour 24,9 %. Le solde, soit 1,6 % est constitué par la consommation énergétique du secteur agricole.

Le taux d'indépendance énergétique (rapport de la production nationale primaire à la consommation totale non corrigée des effets climatiques) est repassé, en l'an 2000, au dessus du seuil de 50 % (50,21 %) alors qu'il avait atteint son étiage en 1998 et 1999 (respectivement avec 48,5 % et 49,4 %). Il retrouve un niveau voisin de celui observé entre 1993 et 1997, période pendant laquelle il avait dépassé 51 %.

La facture énergétique de la France, qui correspond au solde des importations et des exportations de produits énergétiques, avait crû entre 1998 et 1999, du fait de l'accroissement du prix des produits pétroliers. En 2000, elle demeure à un niveau élevé (le double de 1998 soit 23,6 milliards d'euros), et représente 1,7 % du PIB national. Cet accroissement procède de l'envolée des produits pétroliers et de la hausse du prix du gaz qui s'en est suivie. Par delà la hausse globale de la facture énergétique, il convient de noter que cette évolution résulte de mouvements divers :

- malgré la hausse des cours, le bas niveau des stocks a incité les raffineurs, les distributeurs et EDF à reconstituer leurs réserves, de même que GDF ;

- la diminution de l'extraction de combustibles fossiles s'est accentuée en France ;

- la douceur du climat a, en revanche, eu un impact favorable sur la facture énergétique, qu'elle a diminuée d'environ 2 % ;

- enfin la hausse de la production nationale d'énergie primaire a aussi tempéré l'accroissement de la facture.

L'intensité énergétique (rapport entre la consommation d'énergie primaire corrigée du climat et le PIB total en volume) poursuit sa décroissance constante depuis 1975. Le contenu énergétique de la croissance française atteint son minimum : 74,2 en indice base 100 en 1973.

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