2. La lutte contre la violence des mineurs

Le développement de la violence des mineurs constitue un très vif sujet de préoccupation pour les pouvoirs publics comme pour toute la société française. Que l'on en juge plutôt : 177.010 mineurs ont eu affaire, en 2001, aux services de police et de gendarmerie, 77 % des affaires qui les concernaient ayant été traitées pénal. Au 1 er juillet 2002, 901 jeunes sont détenus en milieu carcéral.

La lutte contre la violence des mineurs relève des services de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (P. J .J.) qui suivent en permanence  255.000 jeunes. La palette des actions entreprises pour lutter contre ce phénomène est très diversifiée :

- diverses campagnes d'information et de sensibilisation sont menées à destination des jeunes scolarisés ou des professionnels de l'éducation pour promouvoir le respect et à prévenir la violence (spots télévisés, interventions en collèges), tandis qu'un numéro Azur « SOS violence en milieu scolaire » vient en aide aux victimes dans le cadre d'une écoute anonyme ;

- pour soutenir les élèves en voie de déscolarisation près de 250 « classes relais » les accueillaient en 2001 ;

- une cellule de coordination de l'accueil d'urgence a été créée dans 31 départements pour associer les juridictions, le secteur public, le secteur associatif habilité et l'aide sociale à l'enfance et pour assurer une permanence d'accueil accessible aux mineurs déférés au tribunal ;

- les centres d'action éducative hébergent des jeunes ayant commis un délit ou des mineurs en danger placés par le juge ;

- l'action éducative en milieu ouvert représente 85 % des mesures prononcées par les magistrats, elle permet de faire le bilan des difficultés que le jeune et sa famille rencontrent, d'essayer de désamorcer les conflits familiaux et de soutenir le jeune dans ses démarches et ses activités (scolarité, insertion professionnelle).

Le recours à des mesures répressives n'est, au demeurant, pas exclu. C'est ainsi qu'en 2001, 7.600 condamnations à des peines de prison ferme ont été prononcées contre des mineurs de plus de 13 ans auxquelles s'ajoutent les condamnations à des peines de prison avec sursis simple ou de sursis avec mise à l'épreuve.

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