B. L'ENTRETIEN DES MATÉRIELS : UNE PART CROISSANTE DU BUDGET D'ÉQUIPEMENT

À compter de 2004, la totalité des crédits d'entretien programmé des matériels seront regroupés au titre V, la ligne budgétaire correspondante du titre III voyant ses crédits supprimés. Ceux-ci ne représentaient qu'une part résiduelle des dotations.

Le financement de l'entretien programmé des matériels continuera à progresser en 2004 (+12,7% pour les autorisations de programme et +11,3% pour les crédits de paiement). Comme l'illustre le tableau ci-dessous, les dotations d'autorisations de programme ont pratiquement été multipliées par 2 en trois ans et les crédits de paiement ont augmenté de 50% sur la même période.

ÉVOLUTION DES CRÉDITS D'ENTRETIEN PROGRAMMÉ DES MATÉRIELS

(Titres III et V réunis, en millions d'euros)

 

2001

2002

2003

2004

AP

CP

AP

CP

AP

CP

AP

CP

Matériels terrestres

219,8

218,3

270,5

209,7

360,4

260,3

428,4

297,2

Matériels aériens

98,9

79,3

157,5

150,5

186,8

140,0

191,4

151,0

SIC - transmissions

20,7

19,7

28,4

19,8

45,9

24,4

48,7

24,6

TOTAL

339,4

317,3

456,4

380,0

593,1

424,7

668,4

472,8

En 2004, la progression des autorisations de programme est essentiellement imputable aux matériels terrestres (50 millions d'euros supplémentaires pour les rechanges du parc de blindés, y compris les VAB), ainsi qu'au maintien en condition opérationnelle des hélicoptères de transport Puma (19,15 millions d'euros de plus qu'en 2003).

Comme votre rapporteur l'a souligné à plusieurs reprises, le simple maintien de la disponibilité des matériels engendre des besoins financiers croissants, les coûts de soutien étant de plus en plus lourds pour les parcs vieillissants, notamment les blindés AMX10P et AMX10RC, ainsi que pour les VAB. Certaines opérations de revalorisations de matériels sont également financées sur les dotations d'entretien programmé des matériels. Les matériels récents réclament eux aussi des crédits d'entretien plus importants. À titre d'exemple, le coût de soutien unitaire moyen d'un char AMX30B2 est estimé à 90.000 euros contre 240.000 euros pour un char Leclerc.

En ce qui concerne les rechanges , les efforts entrepris depuis trois ans ont permis une reconstitution des stocks, tant par l'achat de nouveaux rechanges que par la réparation de rechanges qui n'étaient plus utilisables.

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