3. L'université Senghor d'Alexandrie, au service de la formation des élites africaines

L'Université Senghor d'Alexandrie, créée en 1990, est l'un des opérateurs directs de la francophonie. Elle a pour vocation de former des jeunes professionnels, principalement africains, à l'administration publique, à la gestion de la santé, à la gestion de l'environnement et à la gestion du patrimoine.

Après une période de montée en puissance non dépourvue de tâtonnements, l'Université Senghor s'est dotée d'un plan stratégique qui réaffirme sa mission au service du développement des États d'Afrique subsaharienne : le nouveau projet pédagogique de l'Université, qui a permis la mise en place d'un mastère en développement - diplôme de 3 e cycle à finalité professionnelle -, ménage une plus grande ouverture vers les institutions de formation du Nord et du Sud. L'accent a été placé sur la formation continue et la formation à distance, et sur les partenariats avec les universités d'Égypte et plus largement d'Afrique francophone, anglophone ou lusophone. La période quadriennale en cours est celle du redressement, à présent bien engagé.

Selon les informations recueillies par votre rapporteur, après quinze ans de fonctionnement, l'Université Senghor aura formé plus de 700 diplômés. Votre rapporteur se réjouit que ses effectifs, de 116 étudiants pour la promotion 2005-2007, soient en constante augmentation avec 149 étudiants boursiers de 26 nationalités différentes pour la 11 e promotion 2007-2009.

Les formations s'intensifient et de nouveaux partenariats sont conclus. Par un effet d'entraînement local, puis régional, l'Université Senghor contribue à développer ou améliorer l'apprentissage du français à tous les niveaux : ainsi un projet pilote du Gouvernorat d'Alexandrie vise à perfectionner le niveau de l'enseignement du français dans les écoles publiques, avec le concours des services culturels français pour la formation des enseignants. Par ailleurs, une coopération avec l'Université d'Alexandrie a permis d'ouvrir de nouvelles sections francophones en médecine et en droit.

Votre rapporteur pour avis, qui s'est rendu à Alexandrie au début du mois de novembre, a eu l'occasion de rencontrer le rectorat de l'Université Senghor qui lui a fait part du développement significatif des programmes professionnalisant (stages) : de ce constat, part l'idée de la mise en oeuvre souhaitée de partenariats entre l'Université Senghor et l'Université française du Caire, comme en matière de mutualisation des locaux, afin de permettre aux étudiants de Senghor de poursuivre notamment des stages dans la capitale, Le Caire.

La France, principal contributeur, a versé 1,6 million d'euros au titre de l'année 2008, soit près de 70 % du budget de l'Université Senghor (2,5 millions d'euros). Les autres États ou gouvernements contributeurs sont principalement le Canada (0,5 million de dollars canadiens), la Suisse (0,15 million de francs suisses) et le Québec (40 000 dollars canadiens). L'Égypte met à disposition les locaux.

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