4. L'Association internationale des maires francophones décentralise la Francophonie

L'Association internationale des maires francophones (AIMF), créée en 1979, regroupe les maires et responsables de 176 villes, capitales et métropoles, de 46 pays partiellement ou entièrement francophones. Elle a pour objectif de resserrer les partenariats entre la société civile et la francophonie. À ce titre, elle est un opérateur direct de la francophonie depuis le sommet de Cotonou en 1995, spécialisé dans le développement urbain et la promotion de la coopération décentralisée institutionnelle, grâce :

- à la mise en place d'un réseau d'informations entre villes francophones ;

- et au financement de projets concrets sur le renforcement de la démocratie locale, l'amélioration du bien-être des populations et la modernisation de la gestion municipale, en particulier en matière de tenue de l'état civil.

La dernière assemblée générale annuelle s'est réunie les 15 et 16 octobre 2008 à Québec sur les thèmes de la gouvernance, de l'entreprenariat et du développement économique, ainsi que de l'approche partenariat.

Les ressources totales prévisionnelles de l'année 2008 se sont élevées à 7,7 millions d'euros. La France est, depuis 1994, le principal bailleur de fonds de l'AIMF dont le budget comporte deux sections :

- la première correspond au fonctionnement de l'association, financé pour l'essentiel par les cotisations et droits d'entrée des membres (350 000 euros selon le budget 2008), une subvention d'équilibre de la mairie de Paris (800 000 euros pour 2008) et une rémunération mandataire (430 000 euros pour 2008) correspondant à 20 % de la subvention accordée par le ministère des affaires étrangères et européennes pour les opérations de coopération ;

- la seconde est relative aux actions de coopération décentralisée. Elle comprend un fonds de coopération, une aide versée par le ministère de l'éducation nationale (457 300 euros en 2008) et une subvention du ministère des affaires étrangères et européennes de 1,8 million d'euros, compte tenu de la réserve légale de 5 %. Cette dernière subvention est versée à travers le Fonds multilatéral unique de la francophonie.

Une dotation spécifique est accordée par la Ville de Paris, qui met en outre à la disposition de l'AIMF des experts et personnels qualifiés.

L'association a créé un réseau de coopération francophone ayant vocation à renforcer la démocratie locale, améliorer le bien-être des populations et moderniser la gestion municipale, en particulier en matière de tenue de l'état civil. Il reste à développer les convergences avec les actions de l'OIF, en matière d'enracinement de la démocratie et des droits de l'homme, et avec l'AUF, en matière d'éducation. Les projets de l'AIMF se sont rapprochés des projets bilatéraux français par la concertation avec notre réseau diplomatique et France Coopération Internationale. L'Association, qui a participé aux Journées européennes du développement, entreprend de préparer les collectivités locales francophones aux appels d'offres européens, afin qu'elles bénéficient des nouveaux instruments d'aide extérieure de l'Union européenne (en particulier le programme « Acteurs non étatiques et autorités locales » de l'Union européenne).

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