b) La nécessité de reconnaître les langues de la francophonie

Le français admet de multiples déclinaisons nationales et la créativité des peuples francophones participe à l'enrichissement continu de la langue française d'expressions, d'une grammaire et d'un vocabulaire qui leur sont propres et qui s'écartent de la langue française dite classique. Ne disposant pas de légitimité académique, un grand nombre de ces originalités linguistiques francophones sont insuffisamment valorisées. L'Académie française a, certes, confirmé sa vocation francophone à l'occasion de l'élection récente de la première écrivaine arabe, Assia Djebbar. Toutefois, le rapport de M. Bourges suggère la création d'une « Académie francophone », composée de personnalités de la littérature issues des académies francophones des cinq continents, et qui aurait la charge « de penser l'évolution de la langue comme langue vivante, productrice, créatrice, afin d'en protéger le dynamisme et la richesse ».

Concernant la proposition de création d'une académie francophone, votre rapporteur pour avis estime qu'il serait plus judicieux d'envisager la transformation du jury du « Prix des cinq continents », dont est membre Jean-Marie-Gustave Le Clézio, Prix Nobel de littérature en 2008, en une « Académie des cinq continents » qui permette de valoriser les oeuvres littéraires francophones.

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