C. LA PROMOTION DU FRANÇAIS

Neuvième langue parlée dans le monde avec 220 millions de locuteurs francophones , le français est la deuxième langue étrangère la plus enseignée après l'anglais , avec plus de 116 millions d'apprenants (dont plus d'un million dans le réseau culturel français) et 900 000 professeurs (dont la moitié sur le territoire national). Elle est la deuxième langue de travail dans les grandes organisations internationales , aussi bien à l'ONU que dans les institutions européennes. Son enseignement est proposé dans la plupart des systèmes éducatifs dans le monde.

La politique de promotion du français est organisée autour de trois grandes priorités :

- assurer la transmission du français aux nouvelles générations de l'espace francophone,

- renforcer le statut du français comme deuxième langue la plus apprise dans le monde,

- conforter la place du français comme langue de communication internationale.

Ces priorités s'articulent avec le plan d'action présenté en octobre 2012 par la ministre déléguée chargée de la francophonie 7 ( * ) .

Le plan d'action présenté par la ministre déléguée chargée de la Francophonie lors du conseil des ministres du 17 octobre 2012 est structuré autour de trois axes : donner un nouvel élan à la promotion du français , renforcer la communauté politique francophone autour de quelques thèmes forts, populariser le projet francophone sur le territoire national .

Financé par redéploiement des moyens du MAE et de son opérateur, l'Institut français , ce plan n'induit pas de dépense supplémentaire pour l'Etat. Il se développe en synergie avec les actions conduites dans le cadre de l'Organisation internationale de la francophonie et bénéficie du concours ponctuel d'entreprises françaises sensibles aux enjeux de la promotion du français (Total, Areva).

Cette politique de promotion donne lieu à divers programmes et activités mises en oeuvre par les différents acteurs du réseau culturel (SCAC des ambassades, Instituts français, centres culturels binationaux, Instituts français et alliances françaises) et les partenaires du ministère (Centre international d'études pédagogiques-CIEP, TV5Monde, Organisation internationale de la Francophonie-OIF, ainsi que les opérateurs de la Francophonie, la Fédération internationale des professeurs de français-FIPF-, etc.).

Figurant dans l'action 2 « coopération culturelle et promotion du français », elle est dotée de 22,08 M€ pour 2015 (21,01 M€ en 2014 soit une augmentation de 5%), répartis comme suit :

- 3,65 M€, destinés à l'attribution de bourses principalement pour des formations universitaires en « français langue étrangère » (3,46 M€ en 2014, soit +5,5 %) ;

- 1,18 M€, au titre des échanges d'expertise (1,07 M€ en 2014) ;

- 4,38 M€ en dotations pour opérations aux EAF (4,16 M€ en 2014) ;

- 5,67 M€ en subventions aux alliances françaises locales (montant identique à celui de 2014) et 1,35 M€, à la Fondation Alliance Française et à ses délégations générales (soit une dotation de 7,02 M€ inchangée par rapport à 2014) ;

- 5,46 M€ (4,9 M€ en 2014) pour les subventions et les cofinancements mis en oeuvre par l'administration et par les postes, dans le cadre de la modernisation de l'offre éducative et linguistique en français, en vue de la diversification des cursus universitaires, des plans de formation des enseignants, des programmes de formation aux technologies de l'information et de la communication, l'achat de ressources numériques, ou encore des actions grand public dans le domaine du livre. Entre également dans ce cadre le soutien à la formation des hauts fonctionnaires et diplomates internationaux ;

- enfin, 0,38 M€ au titre du soutien logistique aux actions de promotion du français (0,36 M€ en 2014).

Si une grande partie de l'effort de l'apprentissage du français est réalisée par l'offre de cours des réseaux des instituts français et des alliances françaises qui ont dispensé en 2013 plus de 43 millions d'heures de cours à 1 082 689 élèves, il l'est également par la scolarisation d'élèves étrangers dans les établissements du réseau français d'enseignement à l'étranger et au sein des sections bilingues des établissements étrangers dont le label FrancEducation garantit l'excellence.

Chacune de ces données constitue un indicateur de performance du programme. Le nombre de candidats aux certifications et tests en langue française en est un quatrième . 490 161 candidatures ont été enregistrées en 2013, soit 8,3 % de plus qu'en 2012. Ce nombre est en augmentation régulière grâce au développement de nouvelles versions des diplômes (DELF et DALF) mais aussi aux efforts de promotion effectués dans le réseau, et par des conventions de partenariats avec les réseaux des établissements d'enseignement français à l'étranger (AEFE, MLF) et ceux labellisés FrancEducation.


* 7 http://www.gouvernement.fr/gouvernement/la-politique-de-la-francophonie

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