INTRODUCTION

Mesdames, Messieurs,

Le programme 185 a vu son périmètre élargi en 2015 avec l'intégration en son sein des activités de promotion du tourisme et, en particulier, de la subvention à l'agence Atout France. Cette évolution a traduit la volonté d'améliorer les synergies entre diplomatie culturelle et diplomatie économique , conformément à l'orientation vers une diplomatie « globale » , qui mobilise tous les programmes de la mission « Action extérieure de l'État ».

Le programme 185 ne connaît pas, en 2016, de nouvelle modification de son périmètre.

Les crédits de ce programme connaissent une diminution importante de 3,9 % en 2016, par rapport à 2015. Il s'élève, au total, à 718,8 millions d'euros .

Cette diminution se traduit par la baisse des subventions de tous les opérateurs, à l'exception d'Atout France, conformément à la norme de réduction de 2 % à 4 %, fixée par le gouvernement et adaptée, pour ce qui concerne le programme 185, en fonction de la situation financière de chaque opérateur. Ces baisses s'échelonnent de - 1,3 % (Institut français) à - 4 % (Campus France) . La subvention d'Atout France augmente, quant à elle, de 9,8 %, grâce à l'attribution de recettes issues de l'activité de délivrance de visas.

L'agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE), principal opérateur du programme 185, dont il mobilise 55 % des crédits (soit 394 millions d'euros), voit sa subvention diminuer de 3,4 % .

Des économies sont également réalisées sur les crédits dédiés aux bourses de mobilité des étudiants étrangers en France (- 5,6 %), aux échanges d'expertise (- 6,1 %) ainsi qu'aux dotations des établissements du réseau culturel (- 2,2 %).

Le projet de loi de finances initiale pour 2016 traduit donc une évolution préoccupante des moyens de notre diplomatie culturelle et d'influence , d'autant que cette diminution poursuit une tendance de long terme à la réduction des moyens de cette politique .

Cette orientation à la baisse des financements publics entraîne la sollicitation croissante de financements extérieurs dans tous les domaines, qu'il s'agisse de l'action culturelle, des bourses ou du tourisme. Cette évolution n'est pas illégitime, puisqu'elle permet à la dépense publique de constituer un levier de mobilisation d'autres sources de financements. La mobilisation de financements extérieurs demeure toutefois soumise à des aléas. Elle ne saurait garantir la continuité d'une politique d'influence, dont les retombées politiques et économiques sont essentielles.

Dès lors, comme l'an passé, vos rapporteurs s'interrogent sur ce que peut être réellement, dans un tel contexte, l'impact de la politique d'influence que ce programme ambitionne de mener .

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