C. LE DÉVELOPPEMENT DES CAPACITÉS SCIENTIFIQUES, TECHNOLOGIQUES ET INDUSTRIELLES NÉCESSAIRES À LA DÉFENSE

La composante scientifique, technologique et industrielle de l'autonomie stratégique constitue un enjeu majeur de la politique de défense. Cette autonomie suppose en effet de disposer, en France et en Europe, d'une base industrielle et technologique de défense (BITD) adéquate, soutenant le tissu des PME/PMI, et d'un dispositif de formation stimulant les échanges au niveau européen.

L'indicateur associé à l'objectif de développer ces capacités mesure le « taux de progression des technologies spécifiques nécessaires à la défense », c'est-à-dire la progression de la réponse des études amont aux besoins capacitaires, industriels et de base technologique qui sont exprimés pour les orienter. Il rend compte du franchissement des étapes clés que sont les principaux jalons des feuilles de route d'acquisition de ces technologies prévus pour chaque année.

Taux de progression des technologies spécifiques nécessaires à la défense

(en %)

Réalisations

Prévisions

Cible

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

• • • • • PLF

actualisation

• • 75

63,5

62

82

67

80

80

80

80

Source : PAP de la mission « Défense » annexé au PLF 2016

La cible de 80 % constitue un compromis entre une ambition trop importante et une exploration insuffisante d'innovations risquées mais à fort potentiel : il prend en compte le fait que certaines études amont explorent des voies qui - c'est le propre de la recherche - n'aboutiront pas toutes, ou nécessiteront un délai supérieur à la prévision initiale.

Le résultat constaté en 2014 (67 %) correspond en pratique au franchissement de 63 jalons technologiques sur les 85 prévus. Parmi les jalons validés, on peut citer, par exemple, la validation au sol de kits de discrétion pour avions de combat et de technologies de réduction de la signature des drones de combat ; des améliorations dans le domaine des radars aéroportés ; la validation d'échanges de données tactiques en temps réel entre le démonstrateur de tenue de situation multiplateformes de la marine et le système opérationnel équivalent de l'armée de l'air ; la finalisation des choix technologiques pour la définition d'une tête militaire à effets collatéraux réduits pour une roquette à précision métrique ; la validation des performances d'une maquette de désignateur laser léger pour fantassin ; la validation des briques technologiques destinées à la charge utile nouvelle génération des futurs satellites de télécommunications... Sur les 22 jalons non franchis, deux résultent d'échecs techniques : les travaux en cause n'ont pas conduit aux résultats espérés et ne seront donc sans doute pas poursuivis. Les autres jalons ont vocation à être franchis avec retard.

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