D. LA SITUATION DU PORTEFEUILLE DE L'ÉTAT À LA FIN DE 2017

1. Une composition et une valorisation relativement stables

Malgré les recompositions capitalistiques d'ampleur qui ont été décrites dans la première partie de ce rapport, la composition du portefeuille de l'État est restée stable. L'agence des participations de l'État gère toujours des participations dans 81 entités, dont 13 sociétés cotées.

La valeur de son portefeuille coté était de 68,6 Md€ au 15 novembre 2017, contre 60 Md€ en début d'année et 67 Md€ à la fin de 2015. Malgré l'ampleur des cessions intervenues depuis deux ans, la tendance à la stabilisation de la valeur du portefeuille a donc l'air de se confirmer après quelques années de forte perte de valeur boursière des entreprises du secteur de l'énergie.

La valeur de son portefeuille global est par nature plus difficile à connaître. Elle est estimée à environ 100 Md€.

2. Des dividendes toujours en baisse

Les dividendes attendus des entreprises du portefeuille de l'APE sur l'ensemble de l'année 2017 représentent un montant de 2,9 Md€, poursuivant la baisse constatée depuis 2012. La forte baisse constatée depuis 5 ans s'explique principalement par la baisse du dividende versé par EDF et ENGIE. Le montant versé annuellement par les entreprises du portefeuille depuis 2012 hors EDF et Engie demeure en effet compris entre 1 et 1,5Md€.

Exercice budgétaire

2008

(*)

2009

(*)

2010

(*)

2011

(*)

2012

(*)

2013

(*)

2014

(*)

2015

(*)

2016

(*)

2017

PREV

Dividendes en numéraire

5,6

3,3

4,3

4,4

3,2

4,2

4,1

3

1,8

1,6

Dividendes en actions

-

2,2

0,1

-

1,4

0,2

-

0,9

1,7

1,3

Total

5,6

5,5

4,4

4,4

4,6

4,4

4,1

3,9

3,5

2,9

Source : APE

En 2017, comme en 2016, les cinq principaux contributeurs attendus sont EDF, ENGIE, Renault, Orange et ADP, qui représentent près de 85 % du montant total versé. La forte concentration des participations de l'État sur un secteur de l'énergie très volatil fragilise son portefeuille, comme l'ont illustré encore tout récemment les difficultés d'EDF. Or, votre rapporteur pour avis constate que la volonté du gouvernement de redéfinir la doctrine de l'État actionnaire et de céder massivement des titres du secteur concurrentiel risque d'aboutir à une concentration encore plus forte des risques financiers sur les entreprises restant dans son portefeuille.

LES DIVIDENDES PERÇUS PAR L'ÉTAT ACTIONNAIRE : VENTILATION PAR ENTREPRISES

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