B. PÉRENNISER DES MOYENS ALLOUÉS

Si la crise amplifie des difficultés de financements d'opérateurs, les activités de recherche n'ont heureusement pas toujours été affectées . Malgré le confinement du Printemps 2020, l'activité de recherche de certains opérateurs n'a pas subi de ralentissement notable. La conduite de travaux à distance, par exemple au sein de l'UGE a même pu contribuer, ponctuellement, à augmenter le nombre de publications de certains chercheurs. Pour les activités ne pouvant être assurées à distance, des plans de continuation d'activité ont été mis en oeuvre. Compte tenu des thématiques porteuses de recherche, certains opérateurs disposent d'un carnet de commandes plein et n'ont pas été , à ce titre, affectés par la crise sanitaire.

Il importe de limiter au maximum les effets de la crise sanitaire sur ces travaux , tant leur réalisation et leur développement sont porteurs d' externalités positives en matière de développement durable . La recherche , effectuée dans des domaines variés tels que la mobilité durable (travaux conduits par l'Ifpen, d'une part, en vue d'améliorer l'efficacité énergétique des transports, de la performance environnementale des motorisations et de la diversification des sources d'énergie, et par la Direction générale de l'aviation civile, d'autre part, sur le développement de « l'avion vert »), les nouvelles technologies de l'énergie (recherches conduites par le CEA concernant le photovoltaïque ainsi que les batteries) ou encore les énergies nouvelles (comme la production d'énergie en milieu marin), reste résiliente .

La recherche dans ces domaines contribue ainsi au soutien à la compétitivité de ces opérateurs . Il convient donc de stabiliser ses moyens et de les conforter pour se donner tous les atouts en matière de transition écologique .

Enfin, le plan national de soutien à la recherche dans le domaine de l'aéronautique civile , dont les moyens ont été doublés dans ce projet de loi de finances, est une illustration du soutien fort de l'État. Développer « l'avion vert » présente un vrai défi qu'il faut relever notamment en accordant des moyens adéquats .

Un fort soutien à la recherche dans le domaine de l'aéronautique civile

Comme ses principaux partenaires européens, l'État français apporte un concours particulier dans le soutien à la recherche conduite dans l'aéronautique civile.

Un plan de soutien à la recherche dans le domaine de l'aéronautique civile a été instauré à hauteur 1 365 M€ dont 1 095 M€ sont portés par la mission « Plan de relance » et 270 M€ par le programme 190.

La France bénéficie d'un atout majeur dans ce domaine : elle compte, avec les États-Unis, parmi les rares pays à bénéficier d'une industrie complète, constructeurs et équipementiers, maîtrisant l'ensemble des compétences nécessaires à la définition et à la construction d'un aéronef.

La recherche dans ce domaine vise à préparer la rupture environnementale dans une perspective décennale afin de transformer les capacités de l'ensemble des composantes de la filière de l'aéronautique civile.

Plus spécifiquement, différents projets sont conduits dans le cadre du programme 190 :

- des projets sur l'hybridation électrique de la propulsion (projets COMPAQ et EPROPTECH) ;

- cinq projets visent à accroître la sobriété du futur moteur d'avion (projets ARVERN, DOPEE, FPAS, MERCY et MARACACES) ;

- l'optimisation de la forme des aéronefs est également à l'étude (le projet MAJESTIC pourrait apporter jusqu'à 5 % de gain d'émissions de gaz à effet de serre).

- Cet effort particulièrement marqué est à pérenniser tant il permettra une rupture environnementale majeure dans le domaine de l'aviation civile.

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