3. Une mesure d'économie peu efficace

« L'encadrement a priori » des dépenses ne peut manquer de se traduire par une importante décélération des crédits de formation du ministère de l'agriculture.

Mais les élèves refusés dans l'enseignement agricole vont en général s'inscrire dans d'autres filières, et alourdir les charges pesant sur d'autres budgets. Ces transferts ont même de fortes chances de se solder par une aggravation nette des dépenses publiques, car la plupart des formations sont plus coûteuses, à l'élève, que les formations de l'enseignement agricole -ce sera encore plus vrai l'an prochain, puisque 6 % d'effectifs supplémentaires seront accueillis dans les établissements d'enseignement agricole avec des moyens prévus pour 2 %.

Certes, certains élèves qui n'ont pu entrer dans l'enseignement agricole renonceront à poursuivre leur formation. Mais ce n'est évidemment pas en offrant aux jeunes « comme seule alternative la rue ou l'ANPE », pour reprendre le raccourci éloquent de notre collègue Jean-Claude Carle 2 ( * ) , et en économisant sur le plus productif des investissements, l'investissement dans la formation, qu'il convient de chercher à réduire les déficits publics.

* 2 JO Sénat. Séance du 6 novembre 1996, p. 5424.

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