B. LES CRÉDITS DU SERVICE PUBLIC DE L'EMPLOI

1. Les moyens du ministère de l'emploi augmentent de 4,6 %

Les crédits alloués à l'administration générale étaient de 3,290 millions de francs en 1999, ils se sont élevés effectivement à 3,301 millions de francs, soit un surcroît de 11 millions de francs.

Pour 2000, le projet de loi de finances prévoit une hausse des crédits de 4,6 % à 3,454 millions de francs.

Les moyens en personnel augmenteraient de 5,4 % à 2,527 millions de francs. Ces crédits permettraient la création de 130 emplois dans les services du ministère.

Les services déconcentrés devraient se voir adjoindre 20 inspecteurs et directeurs adjoints du travail, 90 contrôleurs du travail et quatre emplois destinés aux services statistiques dans les DOM. Il est également prévu la création de sept emplois d'ingénieurs de sécurité, deux emplois de médecins inspecteurs et deux emplois d'assistants de service social.

En administration centrale, neuf créations d'emplois devraient être effectuées dont trois administrateurs et cinq attachés.

Il est à noter que le projet de loi de finances prévoit la transformation de 628 emplois en 2000.

2. La participation de l'Etat au financement du réseau public d'insertion des jeunes

Le réseau public d'insertion des jeunes mis en place depuis 1983 est composé des missions locales et des PAIO. Le réseau a pour objectif d'apporter une réponse à l'ensemble des problèmes posés par l'insertion (travail, formation, logement, santé...). Certaines missions locales bénéficient du label espace-jeunes, elles peuvent alors exercer certaines compétences de l'ANPE grâce notamment à un accès au fichier des offres d'emplois, d'une mise à disposition de personnel et d'une formation de son propre personnel.

Les crédits alloués à la délégation interministérielle à l'insertion professionnelle et sociale des jeunes en difficulté baissent en 2000 pour revenir à 392 millions de francs contre 416,5 millions de francs en 1999.

Cette baisse des crédits doit néanmoins être rapprochée du transfert sur le budget de l'ANPE de 75 millions de francs de rémunération des agents mis à disposition des espaces-jeunes. A structure constante, les crédits progressent de 12 %.

Par ailleurs, 70 millions de francs sont prévus (contre 60 millions en 1999) pour financer les structures qui n'appartiennent pas au réseau des missions locales ou PAIO.

Le réseau public d'insertion des jeunes joue le rôle de pilote et d'opérateur du programme TRACE.

Ce programme a été prévu, par l'article 5 de la loi d'orientation du 29 juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions, au bénéfice des jeunes rencontrant de graves difficultés sociales ou familiales ou sortis sans diplôme ou qualification, de niveau VI ou V bis, de leur cursus scolaire. Il s'agit d'un programme d'accompagnement personnalisé vers l'emploi, d'une durée de 18 mois au maximum.

Les résultats tardent à se manifester ; sur les 50.000 jeunes devant entrer dans le programme avant la fin de 1999, 21.000 entrées avaient été enregistrées à la fin du mois d'août dernier.

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