II. L'EUROPE DE LA DÉFENSE : DES PROGRÈS ESSENTIELS MAIS QUI DOIVENT ÊTRE CONFORTÉS

La politique européenne de défense et de sécurité a franchi, il y a un an, une étape décisive, au sommet d'Helsinki de décembre 1999, avec l'adoption d'un projet de mise en place d'une Force de réaction rapide propre à l'Union européenne, confirmant ainsi la décision franco-britannique de Saint-Malo prise en décembre 1998.

Parallèlement, le choix du missile air-air/Meteor par le Royaume-Uni, et la décision confirmée au salon de Farnborough en juillet 2000 de choisir comme futur avion de transport européen l'Airbus A 400 M, ont contribué à conforter la consolidation de la coopération européenne en matière d'armement.

De nombreux points sensibles et stratégiques restent toutefois à définir, avant que puisse être concrètement mise en oeuvre la force européenne.

A. LA FORCE DE RÉACTION RAPIDE EUROPÉENNE : UN PRINCIPE QUI RESTE À METTRE EN oeUVRE CONCRÈTEMENT

1. Objectif global ( headline goal ") défini à Helsinki (décembre 1999) à horizon 2003 :

- 60 000 hommes déployables en 60 jours,

- pouvant demeurer au moins un an sur place,

- 150 navires,

- 300 à 350 avions de combat.

2. Moyens nécessaires, tels que définis par la Conférence d'engagement des capacités à Bruxelles (novembre 2000) :

- 100 000 hommes,

- 100 bâtiments de navires,

- 400 avions de combat.

3. Engagements des principaux partenaires 2 ( * ) :

- France : 12 000 hommes, 75 avions, 15 navires,

- Royaume-Uni : 12 500 hommes, 72 avions, 18 navires,

- Allemagne : 13 500 hommes.

4. " Lacunes " identifiées à Bruxelles 3 ( * ) :

" Un effort devra être fait dans des domaines spécifiques, tels que les équipements militaires, y compris les armes et les munitions, les services de soutien, y compris dans le domaine médical ".

" Des efforts sérieux seront nécessaires dans le domaine du renseignement ".

" Des améliorations sont nécessaires en matière de transport stratégique aérien et naval ".

5. Points restant à préciser :

- Nature et degré de coopération entre pays membres et avec l'OTAN sur les capacités de renseignement, de commandement, de contrôle et de communication ;

- compétences, pouvoirs et répartition des organes de décision et des postes de commandement, en particulier au niveau du Comité politique et de sécurité (COPS).

- Clarification des relations avec les Etats tiers (membres de l'UEO ou de l'OTAN mais pas de l'Union européenne).

- Clarification des relations entre l'Union européenne et l'OTAN.

* 2. Le Danemark ne participe pas à la force commune.

* 3. Communiqué final de la réunion des ministres de la défense.

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