D. UN RETOUR À PLUS DE SINCÉRITÉ BUDGÉTAIRE

1. Des changements de périmètre budgétaire limités

Votre rapporteur spécial rappelle que, dans la loi de finances initiale pour 2002, 381 millions d'euros sur les 761 millions inscrits au budget, soit plus de 50 %, résultaient de simples modifications du périmètre budgétaire. C'est ainsi que le gouvernement précédent pouvait, en partie, mettre en avant des progressions considérables du budget de l'environnement.

Le projet de budget pour 2003 connaît de ce point de vue une stabilité assez grande de son périmètre , puisque les transferts sont limités à 6,20 millions d'euros, soit seulement 0,8 % des dotations du ministère.

Votre rapporteur spécial se félicite de la fin de l'utilisation politique de l'environnement.

2. L'investissement privilégié

Les efforts budgétaires considérables, quoique en partie virtuels, en faveur du budget de l'environnement au cours des années récentes ont, pour l'essentiel, consisté, non pas à conduire des politiques publiques environnementales mais à renforcer les moyens du ministère et à créer des emplois publics.

De ce point de vue, le rapport établi par le contrôleur financier central près ce ministère, portant sur la gestion 2001, confirme cette priorité.

Pour la cinquième année consécutive, les effectifs du ministère augmentent pour atteindre, hors établissements publics, 3.060 agents, par la création de 300 emplois (soit un accroissement de 10,9 % par rapport à la LFI 2000), selon le détail suivant :

• 108 emplois en administration centrale destinés notamment au renforcement de la direction des études économiques et de l'évaluation environnementale, à la création de l'Institut de formation de l'environnement, à la résorption d'emplois précaires, et au renforcement des missions de l'administration centrale du ministère ;

• 192 emplois pour les services déconcentrés selon le détail suivant :

. 137 pour les DIREN,

. 50 pour la police des installations classées industrielles,

. 5 pour la police des installations classées agricoles.

L'évolution sur longue période des effectifs du ministère, hors établissements publics, se présente en finale ainsi :

Au contraire, le projet de budget 2003 rompt avec cette augmentation constante du nombre de fonctionnaires et avec la croissance ininterrompue des dépenses de fonctionnement, et, au contraire, met l'accent sur les dépenses d'investissement : + 19,4 % pour les investissements exécutés par l'Etat (titre V) ; + 6,1 % pour les subventions d'investissement accordées pour l'Etat (titre VI).

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