3. L'échec de la coopération maghrébine

Dans le cadre de l'Union du Maghreb Arabe, créée en 1989, un certain nombre d'instruments ont été mis en place, visant à une intégration économique progressive du Maghreb, tels que :

- Stratégie commune de développement en 1990, invitant à l'élaboration de politiques communes afin d'instaurer une zone de libre-échange, une union douanière et finalement une union économique globale,
- Convention commerciale et tarifaire (1991),
- Convention en vue de la création d'une Banque maghrébine d'investissement et de commerce extérieur (1991) ,
- Convention sur les échanges de produits agricoles (1993).

La tenue de rencontres institutionnelles, notamment au niveau ministériel, à caractère spécialisé (emploi et affaires sociales, postes et télécommunications, ressources humaines,...) ou général, n'a pas permis à l'organisation de donner un contenu véritable à l'activité de l'UMA. Ses ambitions d'intégration et de coopération régionale, politique et économique, sont restées un voeu pieux : le commerce intra-zone ne dépasse pas 5% des échanges extérieurs des pays membres et le projet de création d'une banque maghrébine n'a pas encore vu le jour. La raison principale de cet échec est politique : en particulier, les différends entre l'Algérie et le Maroc, la fermeture de la frontière entre ces deux pays, empêchent toute avancée réelle.

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