B. L'AFRIQUE DU SUD SUR LA SCÈNE REGIONALE ET INTERNATIONALE

1. Le rôle de l'Afrique du Sud en Afrique australe

Depuis 1994, l'Afrique du Sud, forte de son poids démographique et économique, a considérablement renforcé son influence en Afrique australe.

C'est à cette date qu'elle a intégré la communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) , initiée en 1979 par l'alliance des pays dits de la « ligne de front » luttant contre le colonialisme et le racisme, et qui compte aujourd'hui dans ses rangs l'Angola, le Botswana, le Mozambique, la Tanzanie, la Zambie, le Zimbabwe, le Lesotho, le Malawi, Maurice, la Namibie, le Swaziland et la République démocratique du Congo.

Outre la SADC, l'Afrique du Sud participe avec le Botswana, le Lesotho, la Namibie et le Swaziland, à la SACU (Union douanière de l'Afrique australe) , qui assure un débouché permanent de ses exportations.

Au sein de ces deux organisations régionales, l'Afrique du Sud exerce une influence politique majeure.

Seul l' Angola , avec lequel les relations se sont améliorées depuis la disparition de Jonas Savimbi et le retrait angolais de la République démocratique du Congo, peut constituer dans la zone un rival potentiel pour Pretoria.

La crise au Zimbabwe constitue actuellement l'un des points les plus épineux pour la diplomatie sud-africaine dans la région. Pretoria a constamment tenté d'atténuer les pressions exercées par la communauté internationale sur le président Mugabe en espérant favoriser une issue négociée. Cette politique n'a pas permis d'éviter une dégradation de la situation qui provoque des répercussions négatives sur l'économie sud-africaine.

2. L'implication de l'Afrique du Sud dans la région des Grands lacs

L'Afrique du Sud a joué un rôle majeur dans la signature des accords du Lusaka sur la République démocratique du Congo en juillet 1999 et des accords d'Arusha sur le Burundi en août 2000.

Elle s'est fortement impliquée dans le dialogue intercongolais de Sun City ainsi que dans les négociations qui ont abouti à l'accord entre la République démocratique du Congo et le Rwanda et à l'accord global de décembre 2002 sur la transition entre les parties congolaises. Elle a décidé de porter ses effectifs de 200 à 1.500 hommes au sein de la MONUC en République démocratique du Congo.

Au Burundi, la médiation de Nelson Mandela a abouti à la décision de confier à Pierre Buyoya la présidence de la République durant les 18 premiers mois de la période de transition qui s'est achevée en mai 2003. L'Afrique du Sud a envoyé 700 hommes pour assurer la protection des hommes politiques de retour d'exil. Elle s'est engagée pour faire assurer un cessez-le-feu effectif et compte contribuer à hauteur de 50 % à la nouvelle force africaine pour le Burundi.

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