CHAPITRE DEUX :
QUEL AVENIR POUR LES COMPTES SPÉCIAUX AU REGARD DE LA LOLF ?

En application de la loi organique du 1 er août 2001 relative aux lois de finances (LOLF), le nombre de comptes spéciaux, désormais dénommés comptes spéciaux, devrait évoluer en application de dispositions rendant les procédures d'affectation plus strictes et plus « vertueuses » sur le plan budgétaire.

Les comptes de prêts et d'avances, regroupés désormais dans une même catégorie appelée « comptes de concours financiers » et les comptes d'opérations monétaires ne sont a priori pas affectés par la nouvelle loi organique. En revanche, il n'en est pas de même pour les comptes de commerce et les comptes d'affectation spéciale.

Parmi les compte spéciaux existants, un compte d'affectation spéciale existant, le compte 902-24 dit de privatisation voit son existence consacrée par la loi organique du 1 er août 2001 relative aux lois de finances. Son importance économique et politique se trouve ainsi confirmée.

I. L'APPLICATION DE LA LOI ORGANIQUE DU 1ER AOÛT 2001 RELATIVE AUX LOIS DE FINANCES

A. UN FONCTIONNEMENT ACTUEL PEU RIGOUREUX

Un compte spécial du Trésor, et plus particulièrement un compte d'affectation spéciale, ne peut, en règle générale, constituer un bon support budgétaire pour effectuer des investissements publics dès lors que ces derniers constituent la part majoritaire du compte. La combinaison des procédures d'engagement des autorisations de programme qui doivent concerner l'ensemble de l'opération d'investissement et de la règle relative aux comptes d'affectation spéciale, qui dispose que les dépenses engagées ou ordonnancées ne peuvent excéder les ressources constatées, conduit le gestionnaire du compte à attendre de disposer des recettes nécessaires pour pouvoir engager son opération d'investissement. Ces modalités conduisent mécaniquement à des reports importants pouvant représenter plus d'une année de dépenses .

Pourtant, de nombreux comptes d'affectation spéciale continuent à financer des investissements. Il en est ainsi du fonds national de développement pour le sport (FNDS). L'augmentation majeure des reports de 2002 à 2003 sur le fonds national de développement du sport (150 millions d'euros) conduit à s'interroger sur les raisons qui ont pu conduire à doter le fonds pour 2004 de crédits en hausse de 13,57 % (248 millions d'euros).

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