C. LES RECETTES ET LES DÉPENSES DU COMPTE 902-24

1. Les recettes

Depuis l'été 2002, aucune ouverture de capital ou cession au secteur privé ayant eu pour effet de ramener la part de l'Etat au-dessous des 50 % n'a été réalisée . Quatre opérations majeures de cessions de titres ont eu lieu :

- en un week-end, le 22 novembre 2002, l'Etat a procédé, par une procédure d'enchères, à la cession des 10,9 % du capital qu'il possédait encore dans le Crédit Lyonnais. L'opération a procuré des recettes sur le compte de privatisations à hauteur de 2,2 milliards d'euros ;

- en juillet 2003, l'Etat a cédé une participation dans Renault de 8,5 % pour un montant de 1,19 milliard d'euros ;

- en septembre 2003, l'Etat a cédé la totalité de la participation qu'il détenait dans Dassault systèmes, soit 15,74 % du capital, pour un montant de 601 millions d'euros ;

- en novembre 2003, l'Etat a cédé 52 millions d'actions de Thomson SA pour un montant de 950 millions d'euros.

Au total, l'année civile a enregistré 6,1 milliards d'euros de recettes. Au 31 juillet 2003, les cessions de capital réalisées par l'Etat représentaient pour l'année 2003 3,3 milliards d'euros.

Recettes issues des privatisations depuis 1997
(en milliards d'euros)

Après un « creux » entre 1999 et 2001, les recettes du compte 902-24 ont connu de nouveau une croissance significative, certes d'un niveau inférieur à celui des « années fastes » de 1997-1998 et qui n'atteindront pas la prévision de recettes affiché pour 2003 de 8 milliards d'euros.

Si les cessions de titres réalisées depuis 2002 s'avèrent lucratives sur le plan patrimonial, elles résultent pour l'essentiel de coups de marché, réalisés par surprise, et non d'une stratégie industrielle lisible.

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