V. LES IDÉES DE VOTRE RAPPORTEUR SPÉCIAL

A. LE CONSTAT

1. Singularités et faiblesses

Très schématiquement, les singularités (du moins par rapport au modèle anglo-saxon) et les principaux inconvénients de la recherche « à la française » peuvent se résumer comme dans le tableau suivant.

Singularités et défauts du système français de recherche

I - Singularité

1. Une moindre implication des entreprises.

2. Un financement public, en conséquence, plus important (excepté l'Allemagne pour les dépenses civiles).

3. La spécificité du CNRS.

4. L'« écrémage » des élites par les grandes écoles.

5. Un rôle moins éminent des universités.

6. La « fonctionnarisation » des chercheurs.

II - Inconvénients

1. Un foisonnement des structures.

2. Des cloisonnements (entre public et privé, entre organismes publics, entre ces derniers et les universités).

3. Un fonctionnement bureaucratisé.

4. La rareté de vrais « managers ».

5. Des insuffisances d'évaluation.

6. Le manque de mobilité des personnels.

7. Une « réactivité » qui laisse à désirer.

8. Des débouchés trop restreints offerts aux jeunes docteurs (notamment dans l'industrie).

9. Une valorisation non satisfaisante (créations d'entreprises, brevets).

2. Points forts

Mais notre système a aussi ses mérites et ses points forts :

- malgré la relative faiblesse de nos universités, les diplômés français sont - semble-t-il - très appréciés à l'étranger ;

- nos domaines d'excellence sont les mathématiques, le nucléaire et le spatial, la recherche française bénéficiant dans ces deux derniers domaines de l'action de deux établissements de classe internationale, le CEA et le CNES.

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