C. LA RÉPARATION MORALE

Les rapatriés attachent une grande importance aux mesures de réparation morale prises à leur intention. Cette préoccupation est peut-être plus manifeste encore chez la population harkie, qui a souvent le sentiment d'avoir été laissée pour compte.

Alors que le discours officiel a longtemps employé l'expression « événements d'Algérie », le Parlement a reconnu l'état de guerre en Algérie par la loi n° 99-882 du 18 octobre 1999 relative à la substitution, à l'expression « aux opérations effectuées en Afrique du nord », de l'expression « à la guerre d'Algérie et aux combats en Tunisie et au Maroc ».

Le 5 décembre 2002, le Président de la république a inauguré le mémorial national de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie . Puis le décret n° 2003-925 du 26 septembre 2003 a fait du 5 décembre la journée nationale d'hommage aux morts pour la France pendant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie.

L'article 1 er de la loi du 11 juin 1994 a rendu un premier hommage aux harkis en indiquant que : « la République française témoigne sa reconnaissance envers les rapatriés anciens membres des formations supplétives et assimilés ou victimes de la captivité en Algérie pour les sacrifices qu'ils ont consenti s ».

Puis, le décret du 31 mars 2003 a instauré la journée d'hommage national aux harkis fixée au 25 septembre de chaque année.

L'État a, de plus, décidé de s'associer étroitement au projet de Mémorial national de l'outre mer , lancé à l'initiative du maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, qui devrait être achevé en 2006. Il présentera de manière vivante l'oeuvre de la France dans ses anciennes possessions coloniales et favorisera la recherche et le travail de mémoire.

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